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Ma semaine télé du 25 au 31 octobre

Publié le 01 novembre 2010 par Corboland78

« On connaît l’expérience qui a été tentée par Télérama en avril 1986, et qui consistait à demander à vingt familles de se priver de télévision pendant un mois. L’enquête fut menée très rigoureusement : on avait effectivement enlevé les postes de ces familles. Bien entendu l’effet est choc. Voilà brusquement du temps vide. C’est si facile quand il y a du temps vide d’allumer le poste et de partir dans n’importe quoi. L’expérience d’un temps vide, à remplir par son propre effort, de conversation, de relation avec d’autres, de réflexion, de lecture… est une expérience devenue pour nos contemporains extrêmement traumatisante. Brusquement on est en présence de son propre vide intérieur. On s’aperçoit que l’on n’a rien à dire aux autres, que les détails de notre vie quotidienne ne sont pas intéressants, qu’en définitive nous sommes vides. C’est ce vide existentiel qui avait été, au cours de l’histoire humaine, le moteur de toute la création culturelle et sociétale. » Jacques Ellul Le bluff technologique (1988).   

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Lundi je révise mes classiques avec Marathon Man sur ARTE. Le thriller de John Schlesinger (1976) n’a pas pris une seule ride, toujours aussi haletant et la scène du « dentiste » me fait souffrir comme jadis. Dustin Hoffman, Roy Scheider, Laurence Olivier et notre Marthe Keller sont impeccables. Excellente soirée qui inaugure bien la semaine.

Mercredi sur France2 pour la reprise des Contes et nouvelles du XIXème siècle. Deux téléfilms, le premier Aimé de son concierge, une sorte d’enquête menée par un jeune héritier lésé après le meurtre de son père, avec Romane Bohringer et Eric Caravaca. Le second, On purge bébé adapté de Feydeau avec Philippe Torreton, Didier Bezace et Isabelle Nanty. Pour être franc j’ai été un peu déçu, dans le premier tout était beaucoup trop lourd pour ne pas dire carrément lourdingue dans le jeu et la mise en scène, quant au scénario … et dans le second, seuls les acteurs – toujours excellents - sauvaient le spectacle. Nous verrons la semaine prochaine si ce n’était que passager ou si la tendance se confirme.

Le jeudi soirée littéraire sur France5 avec La grande librairie. Soirée spéciale puisque François Busnel n’est pas à Paris mais à New York pour s’entretenir avec Salman Rushdie, Philip Roth, Louise Erdrich, Jerome Charyn, Jay McInerney, Colum McCann et Teddy Wayne. Tout ce beau monde à caser dans une émission d’une heure, chacun n’avait que peu de temps pour s’exprimer, seul reproche qu’on puisse faire à cette soirée. J’ai été très heureux de revoir Charyn dont j’ai longtemps lu les romans entre 1975 Marylin la dingue et 1990 Metropolis. J’ai terminé la soirée sur ARTE en revoyant le film de Mathieu Kassovitz (1995) La haine avec Vincent Cassel. Terrible et impressionnant dans ce noir et blanc qui résumerait bien la situation.

Vendredi mon poste étant resté sur ARTE je regarde La Vénitienne, un thriller (2010) comme annonce avec ferveur mon journal des programmes. Thierry Frémont, un flic intègre, se trouve embringué dans une enquête qui commence par le meurtre banal d’une ancienne maquerelle avant de trouver des ramifications dans le passé de résistants durant la guerre et d’un ex-ministre vivant, impliqué dans des pots de vin lors de la vente d’armes de guerre à un pays étranger. Tout cela finit très mal. Bien que je sois resté jusqu’au bout sans rouscailler, ça sentait très nettement le déjà vu pour ne pas dire le trop vu. Brusquement je repense à cet extrait du bouquin placé en introduction de cette notule et ça me fiche les boules. 

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Dimanche, rien qu’à lire mon programme je me lèche les babines d’un plaisir savouré par avance, sur ARTE rediffusion du film de Terence Fisher (1959) Le chien des Baskerville avec Peter Cushing. Je pense sérieusement que Sherlock Holmes est mon idole, quand gamin – du moins à mon époque – on tombe dans l’univers de Conan Doyle avec son héros récurrent épaulé par le Dr Watson on en reste marqué pour la vie. J’ai lu tous les bouquins de l’écrivain ayant le fameux enquêteur comme personnage principal et je ne manque aucune série ou film le faisant revivre. Elémentaire !

Une semaine bornée par deux bons films suffit à mon bonheur de téléspectateur moyen. Je ne suis pas un gars trop difficile, un critère important pour tenter d’être heureux, d’après mon constat.


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