
C'est l'expression d'un besoin légitime, affectif mais aussi historique. Cette nécessité de se souvenir du passé n'est pas désuète, uniquement sentimentale, mais elle fait également sens. Elle fait sens pour les vivants, car l'expérience m'a montré, à travers l'organisation d'expositions ou de visites guidées, que cette connaissance du passé, de ses racines familiales et historiques, permet de se donner des repères dans la vie d'aujourd'hui. Elle affermit la terre sous vos pieds et vous donne un tremplin pour bondir vers l'avenir.
Non, la recherche historique dans les archives n'est pas le privilège de rats de bibliothèques poussiéreux vivant dans leur univers de papier réservé aux seuls initiés. Non, les défenseurs du patrimoine architectural ne prétendent pas sauver le passé au détriment de l'architecture et des besoins contemporains. Non, celles et ceux qui se piquent d'archéologie ne sont pas des rabat-joie qui ont pour unique objectif d'empêcher la réalisation des travaux sur les chantiers.
Toutes et tous, ils sont des explorateurs de l'aventure humaine. Ils en sont également les médiateurs. Ils sont en quelque sorte les « instituteurs » au sens premier du mot, de la mémoire humaine. Alors, écoutez ce qu'ils ont à vous dire, regardez ce qu'ils ont à vous montrer. N'hésitez pas non plus à aller à leur rencontre, à visiter leurs expositions et leurs forums. C'est votre histoire qu'ils ont à vous raconter, , c'est-à-dire à la fois votre passé, votre présent mais surtout aussi votre avenir !