
Bon, aujourd'hui, je l'avoue, j'ai du mal à saisir l'intérêt de cet achat, puisque, à l'époque, personne ne travaillait « pour l'école » avec un ordinateur. Je suppose que l'espèce d'encyclopédie « multimédias » minable que nous avions achetée avec était censée me permettre d'étudier. En plus, d'emblée quand le vendeur a proposé à mon papa de relier la machine au monde, il a refusé. J'avais pourtant beaucoup insisté et les promesses d'une ressource inépuisable pour travailler n'ont pas suffi. J'entrais en prépa, je n'avais déjà pas franchement l'utilité d'un ordi qui allait se contenter de me permettre de taper sur « works » - nous n'avions pas pris l'option « word » - de passionnants courriers à mes amies de l'époque, plus ou moins consentantes, qui pourraient d'ailleurs témoigner (ou pas) à ce sujet, alors je vois difficilement ce que j'aurais pu faire du net en plus.
Mais à ce moment là, j'étais tellement une quiche en nouvelles technologies que je pensais sincèrement, croyez-moi ou pas, qu'en cliquant sur l'icône internet qui figurait sur le bureau, j'allais pouvoir me connecter à l'insu de tous. J'ai progressé ensuite et j'ai appris qu'il m'aurait fallu un modem, un fournisseur d'accès...

En attendant, je me suis offert « phantasmagoria », un jeu tellement glauque qu'il m'a littéralement rendu malade, mais que j'ai terminé grâce aux conseils avisés de geeks en devenir.
[Je devrais dire un mot de mon passif informatique, sans être une geek, j'étais le genre de fille à passer mes mercredis, samedis et dimanches après-midi du collège, à jouer devant mon ordinateur avec mes amis de l'époque. A partir de la seconde, j'ai continué mais seule (oui c'est un peu triste). J'ai été sincèrement peinée quand l'écran de mon Atari ST a rendu l'âme en 1998.]
Dans le prochain épisode, vous saurez où, quand et surtout comment, POC a découvert le web et surtout les horizons qui se sont alors ouverts à elle !
Vous êtes évidemment invités à me parler de vos désirs de connexion...