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Un bébé chute du 6ème étage à Paris : même pas mal !

Publié le 02 novembre 2010 par Kamizole

Un petit miracle comme je les aime ! Parce qu’autant je peux avoir la dent particulièrement dure et féroce - ce que ne manquent pas de me reprocher certains - autant j’ai un vrai cœur de midinette prêt à fondre quand mes semblables sont plongés dans la peine. Si le hasard et/ou a fortiori l’intervention humaine détournent le cours d’un funeste destin, je suis à la fois émue, ravie et pleine de reconnaissance.

En cherchant tout à fait autre chose sur Le Figaro, je vois ce titre sur la colonne des dépêches Paris : un bébé chute du 6e étage (Flash-Actu, 2 nov. 2010). Autant vous dire que je m’attendais au pire et que je n’avais même pas envie de l’ouvrir. Il me fallait toutefois passer les dépêches en revue. Je fus rassurée dès les premières lignes : «Une fillette de 18 mois est miraculeusement sortie indemne d’une chute de six étages, hier après-midi à Paris peu avant 17 heures dans le XXe arrondissement»… Cela s’est passé à l’angle de la rue des Pyrénées et du cours de Vincennes.

S’il y a un quartier que je connais bien, c’est celui-là. J’ai habité quelque temps rue Picpus (le nom m’a toujours fait rire) et je serais bien incapable de compter le nombre de fois où j’ai monté ou descendu à pieds la rue des Pyrénées des Buttes-Chaumont (j’ai ensuite habité tout à côté, impasse Lauzun) ou à partir de la place Gambetta, jusqu’au cours de Vincennes. Au point de la connaître quasi mètre par mètre.

Selon ce que je lis sur Le Parisien (2 nov. 2010) qui donne plus de détails, La fillette tombe du 7e étage dans les bras d’un passant (7e étage ou 6e étage, peu importe au fond : c’est une sacrée chute !) un homme habitant un immeuble en face s’était inquiété du manège des deux enfants (l’autre fillette aurait 5 ans) : il voyait «les enfants “jouer, gesticuler, sauter (…) depuis cinq minutes. “Ils rentraient dans l’appartement, ils ressortaient, ils revenaient… J’ai eu un pressentiment (…) Quand on voit un poupon comme ça qui tombe, ça fait drôle».

Il devait sans doute être écrit quelque part sur le mystérieux grand livre du destin que ce n’était point l’heure de la «Grande faucheuse». Double miracle, en effet : d’abord, le bébé est tombé sur la bâche d’un café ce qui a évidemment ralenti sa chute et ensuite, un passant – un médecin – a eu le réflexe de l’attraper dans ses bras. «C’est le fils de ce monsieur qui l’a alerté… Aussitôt, l’homme s’est positionné juste sous la bâche et il a reçu la fillette dans ces bras»… Comme un des témoins de la scène, j’ai immédiatement pensé qu’il avait dû faire du rugby !

Il s’en est occupé en attendant les premiers secours, enveloppant l’enfant dans son manteau et cherchant à la rassurer. Modeste, comme la plupart des sauveteurs : «C’est juste le hasard. J’étais là au bon moment. Je suis heureux pour cette petite fille». Par précaution, le bébé qui n’avait apparemment aucun bobo a tout de même été envoyé à l’hôpital Necker pour un bilan de contrôle

Pendant ce temps-là, les passants qui ont levé les yeux vers l’immeuble virent la sœur de la petite “miraculée” se pencher dangereusement au-dessus du balcon et ont alerté des voisins qui sont rapidement intervenus. Il me semble que tout cela s’inscrit en faux contre l’esprit individualiste que l’on prête volontiers aux habitants des grandes villes et des grands immeubles en particulier.

Cela existe sans nul doute mais je constate que dans de telles circonstances - et c’est valable aussi quand des catastrophes naturelles frappent nos concitoyens - c’est au contraire l’esprit de solidarité qui revient au grand galop. Raison de plus de se réjouir. Comme le soulignait à juste titre Régis Debray : le sentiment de fraternité ne se vit pleinement qu’à l’occasion de moments et/ou d’événement exceptionnels.

Il reste que depuis le mois de juin il y eut beaucoup de cas d’enfants défenestrés accidentellement dans des grands ensembles de la Région parisienne ou d’ailleurs, particulièrement à cause de la canicule qui sévit alors, les fenêtres des appartements restant ouvertes nuit et jour. Certains eurent des fins aussi heureuses, d’autres furent dramatiques, plongeant les parents dans l’affliction la plus profonde.

Sans doute n’ais-je pas eu d’enfant mais je sais, à la fois par mon expérience d’infirmière (stages en pédiatrie) et pour avoir eu à la maison des bébés ou de jeunes enfants de proches, famille ou ami(e)s, qu’ils sont d’autant plus de redoutables “explorateurs” - escaladant les obstacles sans aucune peur - qu’ils n’ont aucune conscience du danger. J’en conserve d’ailleurs le parfait souvenir en ce qui me concerne dans ma petite enfance et me trouvant en difficulté après avoir entrepris une petite escalade téméraire : peur de rien !

Sachant que la plupart des accidents, parfois graves, touchant les enfants surviennent à la maison (accidents dit “domestiques”) les fabricants ont fait beaucoup de progrès en matière de sécurité : prises électriques, meubles, produits dangereux, mises en garde, etc. Mais rien ne remplacera jamais la vigilance des parents. Il y faut une attention de tous les instants. Ils sont champions pour la déjouer en quelques secondes qui peuvent tourner au drame.


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