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Putain de film

Par Katchoo86

Ce soir France 3 diffusait ce qui est pour moi l’une des plus belles histoires jamais racontée au cinéma. King Kong de Peter Jackson.
A chaque fois que je regarde ce film, je ne m’en remets pas. A l’époque de sa sortie en 2005  j’avais écrit ceci, j’étais je crois encore un peu sous le coup de l’émotion…

Putain de film

“Merveilleux”… C’est ce que dit Ann Darrow à Kong lorsqu’ils contemplent ensemble un coucher (sur l’île), puis un lever (à New York) de soleil. Magnifique, et bien ce film l’est aussi. Je dirais surtout qu’il est monumental. C’est une oeuvre à part entière en plus d’être un simple remake. Peter Jackson a su puiser dans son amour du cinéma cette fabuleuse histoire d’amour, qui est sûrement l’une des plus belles que l’on aie pû raconter.

Car tout est là, dans le respect le plus précis (historique, économique, et même artistique) le réalisateur néo-zélandais prend son temps pour installer l’intrigue, au rythme de ce navire dans lequel le destin de nos héros se retrouve scellé, avec des petits clins d’oeil au cinéma des années trente. L’arrivée sur l’île se fait elle dans la pure tradition Jacksonienne avec des ralentis du plus bel effet. Puis vient la bête. Au premier abord il me fait penser à un Urukaï. Je me dis que l’on ne peut pas sortir indemne d’une trilogie comme le Seigneur des Anneaux. Et cette scène que j’ai tant attendu, celle avec les T-Rex ? Comme j’appréhendais… je craignais un manque de dynamisme, et un côté un peu cheap, bref je voulais du Frank Cho ! J’aimerais vraiment savoir comment il a trouvé ce film, car j’ai vraiment pensé à lui en voyant cette scène d’anthologie, un vrai régal pour les yeux, qui traine en longueur pour mon plus grand bonheur.

Putain de film

J’ai des envies de meurtres quand on me dit que cette scène est totalement inutile ou qu’on en voit pas l’intérêt. Quand on ne sait pas de quoi on parle, on ferme sa gueule. C’est comme si je pissais sur Flaubert parce que je me suis fais royalement chier en lisant Madame Bovary. Et c’est le cas en plus, il faudrait donc ne pas chercher à comprendre le contexte de l’époque, le style littéraire, le message de l’autreur ? Mais que veut dire cette putain de scène de dinos ? Dois-je encore me répéter une fois de plus ? King Kong n’est rien sans dinosaure. Je veux parler de King Kong en tant que créature fantasmagorique, issue de l’imaginaire et du bestiaire du cinéma et de la littérature de l’entre deux guerres. Il n’y a pas de King Kong sans dino, compris ? Pourquoi Jackson fait il de la surenchère dans cette fabuleuse scène d’insectes géants, pourquoi nous montre t il ces chauves souris impressionantes, proches cousines de Nosferatu ? Tout est lié au gigantisme où l’homme n’a pas sa place, mais tout est lié aussi au fanstasme, à la rêverie d’une contrée sauvage, inexplorée et violente. Et cela s’inscrit dans un contexte historique et culturel. Sortir de la crise par le rêve et le fantasme. Dans les années 50 et 60, combien de films de science-fiction ont ils vu le jour, avec des invasions extra-terrestres complètement absurdes, alimentés par notre fantasme de la découverte spatiale ?

Putain de film

Mais ce que je retiendrai de King Kong, c’est surtout de l’amour qui s’en dégage, un amour d’un réalisateur pour sa créature, d’un enfant gâté pour une petite poupée blonde, comment ne pas pleurer en regardant la scène de la patinoire, aussi burlesque et irréaliste qu’elle puisse paraître, il s’en dégage une émotion rare. King Kong est pour toutes ces raisons un film universel, que l’on pourrait analyser des heures tellement il est riche. Oui certes les êtres humains sont des enfoirés de première, mais par pitié foutez la paix à mes petits dinos !



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