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Je ne vous parlerai que très peu des élections américaines. Un résultat sans surprise. Les démocrates perdent la majorité à la chambre des représentants mais arrivent à conserver le Sénat où les républicains progressent néanmoins et où surtout l'on ne verra plus un élu noir lors de ce mandat. Quelques points marquants : le siège de député occupé précédemment par Obama dans l'Illinois revient désormais à un Républicain. Le gouverneur Arnold Schwarzenegger perd son poste et les Californiens refusent de légaliser la consommation de cannabis... comme quoi, les images sont souvent fausses.
J'aurai par contre bien aimé commenter le résultat des élections en Côte d'Ivoire, mais les résultats définitifs ne sont toujours pas proclamés. Aujourd'hui peut-être ? Résultat la tension monte dans le pays même si les élections se sont déroulées dans le calme jusqu'alors. Rappelons que les dernières élections remontent à l'an 2000. Dix ans, ce n'est pas négligeable et surtout cela veut dire que la jeunesse ivoirienne n'avait pas encore pu exprimer ses choix politiques légalement. Cela peut en partie expliquer le taux de participation, exceptionnellement important – entre 70 et 80%. L'on ne fera pas de comparaisons mesquines avec celui des élections américaines. Comme quoi, l'on s'habitue à tout. Il faut dire que ces élections étaient reportées depuis cinq ans par le président Gbagbo, lui-même élu en octobre 2000 avec une participation de 37%. Sur fond de putsch en 1999, puis de guerre qualifiée de "civile" par certains puisque le pays a pratiquement été coupé en deux entre le nord et le sud. Aujourd'hui encore, il vaut mieux ne pas y regarder de trop près. Au nord, la stabilité politique et militaire est loin d'être parfaite et empêche manifestement tout développement économique.
Les résultats prévus lundi devraient être annoncer aujourd'hui et un éventuel second tour est prévu quinze jours après leur proclamation par le Conseil constitutionnel pour départager les deux candidats arrivés en tête et qui pour l'heure seraient Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara.
Pour conclure, je reste en Afrique. Avez-vous entendu parler des élections en Tanzanie ? Là aussi, les résultats sont attendus. On parle peu dans nos médias francophones de ce pays d'Afrique orientale, anglophone. Indépendant en 1961, celui-ci a réussit depuis 1995 à instaurer des élections pluralistes. Il est vrai après trente ans de règne unique. Là aussi le président musulman sortant devrait être réélu face à son challenger, un prêtre catholique défroqué. La Tanzanie, son archipel de Zanzibar et sa capitale Dar es Salaam. Il y a des noms de lieux comme ceux-là qui font rêver et c'est peu dire.