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L’avis des autres !

Publié le 04 novembre 2010 par Ruminances

sousecoute.jpgJe me suis toujours demandé pourquoi Nicolas Sarkozy avait de grandes oreilles ! Désormais, je pense tenir un début de réponse: c’est pour mieux t’écouter mon enfant !

On savait le garçon pétri de qualités, dont un penchant affirmé pour la traîtrise, et voilà que la paranoïa maladive le guette. Faut dire que ces derniers temps, ses oreilles ont dû siffler plus que de raison avec tous ces grévistes qui n’y entravaient que dalle à la réforme des retraites concoctée par notre éminence gris pâle. Des millions de gars scandant ton nom dans les ruelles malfamées de France, ça ne peut qu’échauffer lesdites oreilles. Pris dans ce tourbillon de l’amour, l’irremplaçable monarque tente donc de tirer la couverture à soi. Un ver ça va , un revers bonjour les dégâts. Bref, fini le laxisme ambiant, on agite le coton tige histoire de faire sauter tous les bouchons de cire, bouchons de son. En loucedé, notre président doit se réciter en boucle qu’il n’y a pire sourd que celui qui ne veut point entendre, alors il se prend au jeu de la vérité, mais lui ne crame que le pognon du contribuable…

Main sur le combiné, il commence à chantonner que y’a le téléphon qui son. « Allô, je voudrais le 22 à lanières et fissa, j’ai des chats à fouetter. »  Manque de pot aux roses, un canard, tout sauf laquais, lève le voile sur cette affaire au mépris de la loi sur la cagoule chère à Bettencourt… Abuser de la friture c’est pas bon pour la santé, surtout si tu te retrouves avec du droit commun, haut lieu du VIP. Dans cette partie de prêche à la ligne,  Sarkozy semble boire le bouillon. Un novice en journalisme, un certain Angeli, redac chef de son état, se dit tout compte fait qu’un canard peut bien se faire une oie blanche, fut-elle des jardins de l’Elysée. Et l’on sait pertinemment que lorsqu’un canard se fait une oie, on n’est pas très loin des histoires de perdreaux, voire de Pandraud. Du cabinet noir devra jaillir la lumière, alors place au langage des signes, les nains ont la parole en somme. Squarcini, hiérarque de la DCRI,  serait le chef d’oeuvre en péril, à charge pour lui d’échafauder la souricière. Histoire de calmer l’enjeu, Sarkozy opterait pour la détente de la presse, faut dire que l’affaire Woerth-Bettencourt a donné lieu à un tir groupé sur cibles émouvantes. D’anciens policiers des Renseignements Généreux auraient été appelés en renfort, police secours en quelque sorte, afin de juguler l’évasion plumitive. Quoi de plus énervant que de voir des journaleux élevés en liberté, voire libertaire, venir gratter le tas de fumiers pour y extraire la fiente d’un autocrate en culotte courte. Toute vérité n’est pas bonne à dire, ça tombe plutôt bien puisque Sarkozy semble convaincu qu’il ne faut pas que cela se sache, quitte à outrepasser les règles.

Dans la ferme des animosités, la basse-cour élyséenne se répand à l’unisson. « Farfelu, grotesque, grand n’importe quoi », que de remarques judicieuses émises par des mainates dont les pénates tendent à rester bien au chaud, le cul sur leur strapontin. L’UMP organise sa riposte, genre de rêve-parti quand leur chef suprême semble être sous ex-Stasi. On aimerait leur dire, comme sa Carlita que c’est ma came, mais la fumette collective élyséenne file un very bad trip. Une chose est sûre cependant, le téléphone pleure, dis lui je t’en prie, dis lui c’est important !


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