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Rouflaquettes et passes vrillées

Publié le 04 novembre 2010 par Cybarr

Cela faisait longtemps que Rugbyloquace ne s'était penché sur sa section Histoire, et il y avait là une lacune qui se devait d'etre réparée.

Evidement, le rugby est intimement lié à l'histoire des pays dans lesquels il s'est développé, notamment dans les pays Anglo-saxons, et, à de nombreuses reprises, il a été porté sur le devant de la scène par des gouvernements plus ou moins démocratiques. Que ce soit en Afrique du Sud, en Irlande, en Nouvelle-Zélande ou même en Roumanie, il faudrait surement un blog entier pour traiter de ce sujet riche en anecdotes.

L'une des spécificités historiques du rugby, qui tient au fait qu'il est longtemps resté amateur, est l'existence d'équipes de gala, ne recrutant que sur invitation et privilégiant la beauté du jeu et le mouvement perpétuel à la seule victoire. Il n'y a, à ma connaissance, aucun autre sport au monde où cela existe, à l'exception des équipes de all stars, tres américaines.

A l'origine crées pour animer l'intersaison, les Barbarians, aussi appelés Baa-Baas est un club de légende, dont la seule évocation renvoie mon imagination à une époque qui m'est inconnue: les année 70's... rouflaquettes et chemises à fleurs... mais aussi à un autre rugby, plus enjoué plus virevoltant, un rugby ou certains jouaient du piano alors que d'autres les déménageaient. Maintenant tout le monde travaille chez Demeco.

 

Même si le club est né en 1890, sa première rencontre internationale (officielle?) n'intervient qu'en 1948 et se solde par une victoire au score, très "20e siècle" de 9 à 6 contre l'Australie. Depuis, 43 sélections se sont succédées sous les couleurs des Baa-Baas. Tournés vers le jeu d'attaque et la prise de risque ils ont très souvent gagnés contre les plus grandes équipes du monde... anglo-saxons. Seulement anglo-saxons ? oui, ou presque un seul match les a opposé à une sélection hors Commonwealth, pour une victoire à Tbilissi en 2006 contre la Géorgie. Précisons néanmoins que les barbarians ne limitent pas leurs invitations aux seuls britanniques, pour leur dernier match en date l'effectif comptait trois italiens.  Cette équipe hors du commun a offert à quelques joueurs une immense carrière internationale que leur propre sélection n'avait pu leur donner, à l'image du racingman Jean-Baptiste Lafont, souvent barré en équipe de France par Serge Blanco.

Notons pour finir que cette équipe a fait des émules puisqu'à la suite du grand chelem de 1977 la bande à Fouroux et Rives ont aussi créés leur équipe de Barbares-riants.


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