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Le remaniement parasite la première convention de l'UMP

Publié le 04 novembre 2010 par Aurelinfo

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2012, c'est demain ! L'UMP a donné, mercredi, le coup d'envoi des conventions qui doivent aboutir à un projet pour la présidentielle. La première, consacrée à l'éducation, s'est tenue mercredi dans les murs parisiens de la Cité des sciences et de l'industrie, à Paris. "Nous voulons une mobilisation totale de la nation pour que cent pour cent des enfants sachent lire et écrire à la sortie du CE1", plaide le secrétaire général de l'UMP, Xavier Bertrand, devant un millier de militants et un parterre de ministres. Une feuille de route qui s'oppose de manière frontale à celle dévoilée, une semaine plus tôt, par son rival Jean-François Copé.
Car, si l'ambiance est studieuse, cette première convention est parasitée par le remaniement attendu pour la mi-novembre. Les changements au sein du gouvernement devraient avoir des conséquences sur l'organisation de l'UMP. La position de Xavier Bertrand est des plus inconfortables : pour lui, ce premier "grand rendez-vous pour la France" pourrait bien être le dernier en tant que patron de l'UMP. "Est-ce que Jean-François Copé peut me succéder à la tête de l'UMP ? C'est possible", admettait-il mardi matin au micro de RTL. Une petite phrase qui alimente de plus belle la rumeur, alors que, depuis plusieurs jours, le patron des députés UMP semble bien placé pour lui ravir les clés du parti majoritaire. Et entre les deux frères ennemis, le malaise est palpable : Xavier Bertrand et Jean-François Copé se sont soigneusement évités toute la journée à la Cité des sciences.
Mine renfrognée
Entre deux eaux, Xavier Bertrand a la mine renfrognée des mauvais jours et assure le service minimum. Il a laissé aux secrétaires d'État Laurent Wauquiez et Nathalie Kosciusko-Morizet - chargés de piloter le projet de l'UMP pour 2012 - le soin d'animer les quatre tables rondes qui se sont succédé toute la journée sur la "transmission des savoirs fondamentaux", "l'autorité du professeur", "faire réussir le mérite" et "l'autonomie" des jeunes. Et en fin de matinée, le député de l'Aisne s'éclipse discrètement pour assister à la séance des questions au gouvernement à l'Assemblée nationale laissant ainsi le champ libre à... son frère ennemi, Jean-François Copé.
Tout sourire, ce dernier fait son entrée au milieu d'une nuée de journalistes. Le député-maire de Meaux a de quoi être satisfait : invité à participer au dernier débat, il a même le privilège d'expliquer de nouveau ses propres propositions en matière d'éducation. Détendu, il en profite pour glisser que "cette journée ne doit pas être celle des décisions. Le débat doit être l'occasion de lancer la réflexion, de tester des idées, de les faire vivre auprès des Français, comme ce que j'ai fait pour la proposition d'un examen en fin de CM2". Pressé, Jean-François Copé regagne au pas de course le Palais-Bourbon, ratant ainsi le discours de clôture du patron de l'UMP. "Xavier Bertrand n'était pas là pour m'accueillir", fait remarquer, avec ironie, le patron des députés UMP qui, à l'instar de son rival, évite toute question au sujet du remaniement.
Morano s'invite au bal
À deux pas du duel Copé-Bertrand se tient la secrétaire d'État Nadine Morano qui joue des coudes pour porter sa propre candidature au poste de secrétaire général de l'UMP. "Copé a des qualités, mais il faut qu'il réfrène un peu ses défauts, parce que, quelquefois, il lui arrive d'être agressif de manière injustifiée. Je le respecte beaucoup, mais les militants n'apprécient pas qu'il y ait des querelles internes", lâche-t-elle, réglant ainsi ses comptes avec le patron des députés UMP après leur passe d'armes à l'Assemblée nationale.
Même si Nadine Morano espère rester au gouvernement, elle répète à qui veut l'entendre qu'elle est "tout à fait capable de gérer l'UMP". Et s'exclame : "Est-ce que vous pensez que les femmes n'ont pas aussi les épaules et la carrure pour devenir number one ?" À trois semaines du grand jeu de chaises musicales, le bal des prétendants risque encore de durer. Source :  Le Point Et après l'UMP donne des leçons d'unité au PS.

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