La BoJ ne change rien

La Banque du Japon s’est abstenue de toute mesure supplémentaire d’assouplissement monétaire, résistant pour l’instant à la tentation d’accroître son programme d’achats d’actifs.

La Fed a annoncé son intention de procéder à 600 milliards de dollars de rachats d’emprunts d’État de plus pour relancer la croissance mais la BoJ n’a pas suivi son exemple et elle est la troisième grande banque centrale cette semaine à garder son cap après la BCE et la Banque d’Angleterre.

L’institut d’émission japonais s’est donc contenté de ne pas modifier ses taux directeurs, qui sont proches de zéro et imitant en cela la Fed, la BCE et la BoE, et de s’en tenir à son propre programme de rachat d’actifs de 5.000 milliards de yens (43 milliards d’euros) annoncé le mois dernier.

Ce programme démarrera au début de la semaine prochaine avec des rachats d’emprunts d’État. La banque centrale rachètera aussi des fonds d’investissement immobiliers et des exchange-traded funds qui sont liés aux indices de la bourse de Tokyo.

Le gouverneur de la BoJ Masaaki Shirakawa a de toute façon signalé que la banque centrale était prête à accroître son programme de rachat d’actifs si la conjoncture économique se dégradait encore.

Le yen a un peu monté après la décision de la BoJ, ce qui laisse penser que certains cambistes avaient anticipé autre chose de la part de la banque centrale.

Bien qu’avoir noyé les banques sous la liquidité de 2001 à 2006 n’avait pas réussi à briser le cercle vicieux des baisses de prix, d’une demande faible et d’une stagnation de la production et de l’investissement, la BoJ assure que sa nouvelle stratégie est plus ciblée, qu’elle vise à réduire les primes de risque et à encourager l’investissement privé en étant axée sur une gamme d’actifs plus étendue, y compris des instruments moins conventionnels et donc plus risqués.