Très en vogue voilà quelques années, puis tombés progressivement en désuétude, les frais de port offerts sur une commande passée sur un site web reviennent progressivement sur le devant de la scène depuis un peu plus d’un an. L’exemple le plus populaire est celui d’Amazon, qui a multiplié les offres de ce type sur ses ventes de livres depuis une dizaine d’années.
Les frais de livraison gratuits comportent un atout essentiel : ils favorisent l’acte d’achat -et donc le taux de conversion- grâce au principe du « one-click ordering » : le client sélectionne son produit et le paye instantanément sans avoir à passer par un tunnel de vente parfois long et fastidieux. L’ergonomie du site s’en trouve optimisée, mais est-ce vraiment une panacée au moment de l’analyse des chiffres de vente ?
Peut-être pas. Le one-click ordering présente l’inconvénient de baisser le montant du panier moyen. En d’autres termes, l’acte d’achat est rendu tellement simple qu’il peut faire perdre du CA potentiel en faisant quitter le client trop tôt…
C’est la raison pour laquelle plusieurs acteurs incontournables du e-commerce tels qu’Amazon ou Toys r’ Us couplent désormais leur offre de gratuité des frais de port…avec un montant minimum d’achats. On peut également proposer une gratuité de livraison à ses clients dès lors que deux articles sont expédiés à la même adresse, ou soumettre cette gratuité à l’utilisation d’une carte bancaire précise par exemple.
Plus qu’une nouvelle tendance de vente, la gratuité de la livraison reste un moyen intéressant de fidéliser sa clientèle, parfois aussi d’endiguer une fuite vers la concurrence. Mais attention à l’utiliser avec subtilité pour ne pas dégrader sa rentabilité.