Alors que certains pensent que le virus du SIDA est réservé aux pays en voie de développement, les statistiques démontrent naturellement tout le contraire dans la mesure où en France 130 000 personnes en sont porteuses. A cet égard, il convient de noter que les 4 régions les plus touchées sont : l’Ile-de-France, la Provence-Alpes-Côte d’Azur, la Guyane et les Antilles. C’est pourquoi, le Ministère de la Santé et des Sports a pris la décision de prendre cette problématique à bras-le-corps en définissant un plan santé VIH/IST 2010/2014 qui s’article autour de trois motivations fondamentales :
- Infléchir significativement le développement de l’épidémie de VIH.
- Réduire nettement la mortalité liée au VIH.
- Combattre toutes les infections sexuellement transmissibles.
Dans cette optique, plusieurs axes ont été définis par le Gouvernement au terme d’une consultation extrêmement dense des secteurs associatifs et médicaux :
- Axe numéro 1 : Prévention, information, éducation pour la santé.
- Axe numéro 2 : Dépistage.
- Axe numéro 3 : Prise en charge médicale.
- Axe numéro 4 : Prise en charge sociale et lutte contre les discriminations.
- Axe numéro 5 : Recherche et observation.
Néanmoins, la mise en œuvre de ce Plan consacré à la lutte contre le SIDA ne recueille pas l’unanimité de ses acteurs puisque l’association Sidaction s’est récemment indignée à son égard en estimant qu’il constitue une régression considérable : « Depuis des années, les politiques à l’encontre des personnes prostituées limitent les actions de prévention à leur intention. Depuis des années, les usagers de drogues détenus attendent de bénéficier de la politique de réduction des risques accessible hors de la prison. Depuis des années, l’accès aux soins est rogné et les personnes doivent de plus en plus se payer le droit d’être malade. Depuis des années, les déclarations d’élus entretiennent l’homophobie d’une partie de notre société, rendant en cela plus ardue la prévention à l’intention des homosexuels. Depuis des mois, des baisses constantes de financements sapent le travail de prévention et de soutien aux malades des associations. Si la ministre de la santé est contente de son plan, les attaques constantes contre la lutte contre le VIH nous révoltent. Depuis trois ans, ce gouvernement détruit les acquis de 25 ans de lutte contre le sida ! ». En conséquence au regard de ce désabusement de l’association Sidaction, il convient de recommander aux porteurs du VIH d’adhérer à une mutuelle afin de compléter les remboursements effectués par l’Assurance Maladie, parce que s’ils sont intégraux, ils ne concernent malheureusement pas tous les aspects de la vie quotidienne d’un malade du SIDA.