Magazine Culture

l'erreur du débat ou le débat de l'erreur

Par Kotkot

Pourquoi revenir un mois après sur le débat qui clôturait le volet 'livre numérique" de Toulouse numérique ?

Opus_chaise.jpg

Sur la question suivante « En 2020, quels acteurs du livre numérique serez-vous ? » le débat fut à la fois vif et convenu.

C'est en additionnant "les fils invisibles" dans la salle aux positions quasi-institutionnelles, que l'on conclut que l'issue était fatale. Le défi : parler à l'intérieur de la thématique " ville numérique" de la place des acteurs du livre semblait une vision assez large pour laisser porter les réflexions ouvertes.

(avertissement :  ne voir aucun ressentiment envers les intervenants ni l'animateur. Simplement un constat d'impossibilité)

On ne refait pas le match, mais...

De fait, les trois questions posées par Xavier Cazin ( Immateriel)  n'ont pas reçu de véritables réponses. En voici l'énoncé :

- dématérialiser le papier ou matérialiser le réseau ?
"J'entends par "dématérialiser le papier" le fait de numériser les fonds et de donner accès à une version quasi homothétique du livre papier. Par "matérialiser le réseau", j'entends le fait d'accueillir dans la sphère économique du livre les pratiques actuelles du réseau (lecture/écriture de blog, forums, réseaux sociaux). Pensez-vous que votre activité participera des deux mouvements ou se situera franchement d'un côté du curseur ?"
- le Do It Yourself, ou le retour du mythe de l'auteur-éditeur-libraire

"L'irruption du réseau dans le monde économique à fait penser à certains acteurs, principalement auteurs et éditeurs, qu'ils pourraient bientôt se passer d'intermédiaires pour toucher leurs lecteurs. J'aimerais que vous nous disiez ce que vous pensez de l'idée de désintermédiation, mais aussi si vous pensez que le numérique peut aider à l'éditorialisation du travail des libraires et des bibliothèques."

- le besoin de gagner du temps : principal moteur économique du livre numérique ?

"Un effet observable de l'époque est la multiplicité des sollicitations auxquelles est confronté l'individu. N'ayant à sa disposition que 24h par jour, il va devoir arbitrer entre ses multiples activités ; lorsque l'arbitrage optera pour la lecture, elle devra être elle-même "efficace".Dans ces situations, le numérique a clairement un avantage sur le support papier. Quelles réflexions vous inspirent ce besoin d'optimiser ses activités et en quoi cela concernera votre fonction dans les années à venir"

Déception  oui, en partie partagée par la salle et relayée par quelques tweets qui voulaient relancer le débat (la TL s'affichait côté salle et côté intervenants).

Le décalage entre l'approche plutôt empathique des visiteurs venus es'essayer à la lecture de livres numériques et le discours prudent (voire provocateur) des libraire, éditeur, bibliothécaire pose certainement la question de la voie.

Confronter mais avec qui ?

A la réflexion, les approches "entre soi" ne sont-elles pas un peu condamnées à produire un consensus basé sur l'équilibre en l'état ?

Sans innovation et sans expérimentation, de quoi parler sinon du "convenu" ?

La leçon à retenir serait donc de multiplier les contacts et échanges, engranger des essais, donner/redonner aux lieux (bibliothèques et librairies) des vocations fortes.

Du coup le débat serait plutôt construit sur une réflexion dialectique  et une sulfureuse altercation autour de la nécessité d'aller vers le numérique intégré.

Déçu pas pas démotivé.


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Kotkot 143 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte