Dans la capitale, la flambée des prix de l’immobilier frappe les quartiers populaires de plein fouet.
En immobilier comme dans beaucoup d’autres domaines, Paris n’est pas la France. Si la tendance française est à la hausse générale des prix immobilier, à Paris il s’agit d’une véritable envolée. Tous les indicateurs révèlent cette augmentation bien qu’ils ne s’accordent pas sur les chiffres ; +4.5% en moyenne annuelle selon la FNAIM, +9.8% selon la Chambre des notaires de Paris. Désormais le prix du mètre carré s’établit à 7128 euros selon l’agence immobilière low-cost Efficity.
Une conjonction de plusieurs facteurs expliquent cette hausse : un allongement de la durée des prêts à des taux très attractifs ; une demande bien supérieure à l’offre dans une ville où il n’y a presque plus aucun terrain à bâtir ; de plus en plus d’étrangers souhaitant s’offrir un pied à terre parisien et capables de mettre la main à la poche.
Le nord touché par l’envolée
La hausse des prix immobilier à Paris concerne la globalité des arrondissements et touche certains quartiers jusque là plutôt épargnés, comme les XVIIIème, XIXème (+15,2% sur un an selon la chambre des notaires) et XXème arrondissements. La raison est simple, les prix exorbitants du centre incitent les parisiens à s’exiler vers les quartiers populaires du nord. Et malgré la flambée, les prix au mètre carré y restent bien en deçà de la moyenne, 4550 euros rue de Crimée (XIXème) ou 4800 euros dans le quartier de la goutte d’or (XVIIIème).
Flambée dans le centre
Dans le centre, les hausses sont parfois invraisemblables : +19,3% sur un an dans le IIème arrondissement, +34,6% pour le quartier des Archives dans le IIIème. Les quartiers historiquement les plus chers de Paris ne sont généralement pas concernés par ces hausses démesurées. Dans le VIème, les prix n’ont augmenté « que » de 4% entre septembre 2009 et septembre 2010. En revanche le marché flirte souvent avec les 12.000 euros le m2, notamment aux alentours des boulevards Saint Michel et Saint Germain où l’on retrouve beaucoup d’acheteurs internationaux.
Un peu moins inabordables et plus branchés, les quartiers du Marais et de l’Hôtel de ville dans les IIIème et IVème arrondissements ont le vent en poupe. Comptez tout de même 11.000 euros le m² dans le centre historique du Marais.
Enfin, le nord/nord est de Paris, plus accessible, voit certains quartiers émerger à l’instar de Guy Môquet où il est encore possible de s’offrir un 50m2 pour un peu moins de 300.000 euros. Le XXème arrondissement quant à lui se boboïse et rajeunit car les petites surfaces ne dépassent pas encore les 7000 euros le m2.