L’AIIA (Australian Information Industry Association), qui regroupe 400 acteurs australiens du secteur des TIC, a publié un rapport exposant comment les technologies de l’information peuvent améliorer les infrastructures de l’Australie, réduire les émissions de CO2 du pays et augmenter son efficacité énergétique.
5 axes prioritaires sont identifiés pour faire de l’Australie un pays plus high-tech et moins carboné :
- rapprocher le gouvernement australien et les acteurs majeurs de l’industrie des TIC ;
- faire de l’adoption d’une économie numérique et de la réduction des émissions de GES une priorité pour les différents États australiens ;
- les entreprises du privé doivent être exemplaires dans l’adoption des TIC dans le but de réduire leur impact carbone ;
- le secteur des TIC doit promouvoir les produits et services permettant de réduire la consommation d’énergie du pays ;
- le secteur public et les agences gouvernementales devraient élaborer et entériner des plans d’actions Green IT lors d’un événement national consacré aux TIC durables début 2011.
Ce rapport, loin de réinventer la roue, se fonde sur une trentaine de sources dont six rapports clés, dont Smart 2020 et la « Ten Point Checklist ICT and Environment » de l’OCDE.
L’analyse fait apparaître sept domaines principaux où les TIC peuvent jouer un rôle significatif dans la réduction des émissions de GES en Australie : industrie des TIC elle-même, énergie, transport et logistique, bâtiment, processus industriels, santé, éducation. Pour chacun de ces secteurs, une fiche propose des recommandations concrètes et détaille les bénéfices potentiels – le plus souvent quantifiés – sur les trois piliers du développement durable : économique, environnemental et social.
Il est intéressant de constater qu’une des préoccupations majeures du rapport est le développement d’un réseau haut débit national. En effet, même si un ambitieux projet de construction d’un réseau national en fibre optique est en cours, l’Australie reste aujourd’hui à la traîne dans ce domaine ; les offres de connexion à Internet sont onéreuses et les débits peu élevés, aussi bien pour les particuliers que pour les entreprises. L’accès généralisé au haut débit apparaît clairement comme un pré-requis essentiel pour bon nombre de transformations économiques et sociétales, ce qui n’est pas sans rappeler le plan France Numérique 2012.
Sources :
AIIA
The Green IT Review