Les Birmans ont été appelés à voter pour la première fois depuis 20 ans, dimanche 7 novembre. Un scrutin qui ne risquait pas de bousculer la junte au pouvoir, des fraudes massives étant venues truquer le vote.
A l’image d’Aung Saan Suu Kyi toujours assignée à résidence, l’opposition est toujours muselée en Birmanie. Toutefois certains opposants au régime ont voulu participer au scrutin jugeant que celui-ci est une étape vers la démocratie. Ainsi Khin Maung Swe, chef de la Force démocratique nationale (NDF) a assuré que le boycott des élections “ne sert à rien”, indiquant également que “beaucoup de gens viennent déposer leurs bulletins (chose qu’ils) n’ont pas pu faire depuis longtemps”.
Par le jeu de la Constitution birmane, les militaires au pouvoir sont assurés de recueillir au moins un quart des sièges dans les Assemblées, les autres partis proches du pouvoir ont été favorisé dans la campagne et devraient ainsi donner une large majorité aux militaires à la tête du pays depuis 1990.
Les autorités sont tout de même nerveuses et ont considérablement renforcé les mesures de sécurité, allant jusqu’a réduire le débit de connexion à Internet. Par ailleurs, les militaires ont interdit aux observateurs et journalistes l’accès aux bureaux de vote leur proposant à la place des “visites”, une offre rejetée par le représentant de l’Union Européenne, David Lipman.
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