Depuis sept ans, 300.000 Chrétiens ont disparus d’Irak. Ils étaient 1,2 million sur les 23 millions que comptait l’Irak à la fin des années 80. Ils ne sont plus guère que 300.000 à 500.000 aujourd’hui. Des centaines sont, depuis 2003 notamment, les victimes d’un fanatisme terroriste. Les 52 morts de la semaine passée dans la cathédrale de Bagdad, parmi lesquels 35 fidèles et deux prêtres, rajoutent encore de l’horreur à l’horreur.
Revendiqués par une mouvance d’Al-Qaïda en Irak, ils s’inscrivent dans une volonté déterminée d’éliminer des humains, femmes et enfants compris, pour leur seule appartenance à la religion chrétienne.
De nombreux témoignages décrivent les atrocités que subissent aujourd’hui ces communautés chrétiennes irakiennes. Le Secours Catholique a recueilli en juin 2010 celui de Nageeb Mekhail, supérieur des dominicains de Mossoul. Lui n’hésite pas à parler de génocide. Le silence assourdissant sur ce sujet est habituel de la part des médias et des intellectuels de tous poils. Hormis lorsque des hauts faits d’horreur, vite oubliés, permettent un gros titre bien sanglant.
Raison de plus pour signaler le trop lointain mais néanmoins excellent article de l’ami Romain Blachier sur Lyonnitude(s) de novembre 2007. Déjà, il parlait des « Chrétiens d’Orient oubliés ». Mais – pardon Romain – permets-moi un petit tacle : à la date du 5 novembre 2010, à part les manifs, l’autocongratulation et le slow, nada sur ce sujet ? Seraient-ce tes recettes de cuisine qui ont fait grimper ton blog dans le top ten ?
Plus sérieusement, à part celle de Dalil Boubakeur, recteur de la grande mosquée de Paris, les voix des musulmans ne sont pas très fortes non plus sur ce sujet. Que je sache, à la même date du 5 novembre, je n’ai toujours rien lu de tonitruant de la part du recteur Kaptane. Me trompais-je ?
Allons,…