En fait, discrètement mais sûrement, la Suède a pris un virage à droite. D'abord, il y a eu la vague de déréglementation dans les années 1990 (télécommunications, électricité, transport aérien), l'allégement du fardeau fiscal, l'abolition de monopoles d'État, la privatisation partielle du régime de retraite public, etc. Puis, en 2006, les Suédois ont élu un gouvernement de centre droit. Aussitôt en poste, le nouveau premier ministre, Fredrik Reinfeldt, a réduit les impôts sur le revenu des particuliers et des entreprises, aboli l'impôt sur la richesse, et privatisé divers actifs gouvernementaux. Le 19 septembre dernier, Reinfeldt a été réélu pour un second mandat. --- Nathalie Elgrably-Lévy