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Baillon…ette au clair !

Publié le 11 novembre 2010 par Ruminances

baillon.jpgRemaniement par-ci, remaniement par-là… Borloo, Fillon-la-rallonge… Qui ?… Quand ?… S’ils savaient, ces médiacrates et autres politicards à la petite semaine, jusqu’à quel point le pays s’en tape, jusqu’à quel point sa préoccupation est aux antipodes de ces calculs dérisoires, ils auraient peut-être une idée de l’infini !

Quel que soit le Premier ministre à venir, c’est le chef d’orchestre qui continuera d’agiter la baguette pour nous servir sa mauvaise soupe musicale ! Ce n’est pas le Premier ministre qu’il faut changer, mais tout l’orchestre qu’il faut virer, le chef en premier.

A propos d’écoutilles qui trainent là où la loi l’interdit, François Fillon, très ferme, considère que c’est du « fantasme ». Que tout ça n’est qu’un mauvais procès. Tout juste s’il ne va pas porter plainte pour calomnie. S’il ne le fait pas c’est parce qu’il est gentil tout plein. Il n’écoutera comme musique que ce qu’il veut entendre. L’homme a du répertoire entre les oreilles ! Il a quand même reconnu, entre deux dénégations, le « strict respect des libertés publiques ». Fantasme ou pas fantasme alors ? Il a quand même fini par lâcher que « les interceptions – ah l’euphémisme ! – et toutes les données qui s’y rattachent soient strictement limitées et soient contrôlées de façon étroite. » Alors fantasme ou pas fantasme, monsieur Fillon ? On a du mal à accorder les violons ?

Mensonge sur mensonge, ce gouvernement accumule les mauvais coups, à tel point qu’on se frotte les yeux pour nous persuader que tout ça n’est pas un mauvais rêve. Jusqu’à quand allons-nous supporter un tel cynisme ?

Avec tout ça, on oublierait presque que monsieur Woerth vit toujours. Que la justice du pays vit une interminable agonie.

A propos de justice, les familles des victimes de l’attentat de Karachi ont porté plainte contre Bernard Accoyer, président de l’Assemblée nationale, à qui elles reprochent d’avoir refusé de lever le voile sur le contenu des procès-verbaux d’audition de témoins, pouvant enfin éclairer une affaire qui, d’obstacles en croche-pieds, n’en finit plus. En un mot, c’est d’abord le président de la commission de la Défense, un certain Guy Teissier qui, en premier, n’a pas voulu remettre ces documents au juge chargé de l’instruction. Bernard Accoyer ayant, lui, mis le couvercle. Secret Défense !

Elle en a gros sur la patate, la justice de ce pays ! Empêchée d’instruire des grosses affaires, celles qui relèvent de la délinquance politique et financière, la voilà réduite à chercher des robes convenables chez les fripiers du Sentier pour taper les petites frappes de banlieues et traiter les très passionnantes affaires de divorce.

Philippe Courroye, le brillant procureur de la République, homme pudique ne prenant conseil que là  où sa soumission le lui dicte,   parlait récemment d’une justice ayant besoin de dépaysement. Comment avons-nous pu ne pas y songer plus tôt ? Une manière à peine voilée de reconnaitre, malgré lui, que, à l’allure où vont les choses, l’institution est en voie de disparition. Telle est la volonté du Chef !

C’est quand qu’on se débarrasse de cette cohorte ?


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