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Comment reconnait-on une série culte ?

Publié le 11 novembre 2010 par Poclatelephage
Comment reconnait-on une série culte ?
Facile, elle sert encore de références aux meilleures fictions actuelles et dans ce registre, « Docteur Doogie » est très bien positionné. Quand Phoebe accouche dans la saison 5 de « Friends », elle fait fuir l'interne trop jeune à son goût en lui disant en gros « casse-toi Docteur Doogie » ! Je l'ai déjà évoqué ici maintes et maintes fois mais la scène où Barney blogue à la manière de Doogie dans « How I met your mother » est doublement culte (pour les enfants du placard, Doogie a campé, dans sa jeunesse, Doug Howser).
Pour le pitch de la série, à 16 ans, Doogie ne peut pas boire d'alcool mais il peut prescrire de la vicodine au Docteur House. Ce jeune surdoué est confronté dans son métier à des problématiques d'adultes alors qu'il est encore un adolescent en proie à ses premiers émois, notamment sexuels. Pour faire le tri dans ses pensées, chaque soir, il rédige son blog son journal intime dans lequel il philosophe sur sa journée. Oui, Doogie a inventé le blog, je l'ai suffisamment écrit ici.
La série a été diffusée par France 3 essentiellement dans mon souvenir.
J'ai été soulagée, de mon côté, de constater que Neil Patrick Harris, que j'avais croisé dans ce téléfilm adapté d'une histoire vraie, où sa famille se perd dans le blizzard mais survit à la fin, avait retrouvé avec « HIMYM » un rôle à sa mesure.

[La vidéo est malheureusement en français. Désolée...]
A quoi reconnait-on une série culte ? (2)
Diffusée il y 10, 20 ou 30 ans, elle traite de problématiques qui sont devenues centrales aujourd'hui ou qui ont toujours une résonance à notre époque.
(Attention, c'est très, très tiré par les cheveux parfois.)
Je pense ici à une série qui évoque la difficulté pour certaines familles d'avoir des enfants, qui recourent donc à des méthodes toujours plus extrêmes pour y arriver, en passant notamment par la science voire les technologies. Je songe ici à.... « la petite merveille » évidemment.
Aujourd'hui, la série aurait un ton beaucoup plus dramatique et traiterait de l'intégration d'une petite fille robot qui souffre en plus de vivre dans un placard et s'interroge sur sa place dans le monde, ses origines, son avenir – elle ne grandit pas a priori. Mais bon, là il s'agissait d'une comédie. Le brave père de famille, bricoleur à ses heures, a créé dans son garage la parfaite fille pour sa ménagère de femme et son obèse de fils. Vicky n'a aucun sens de l'humour et ne risque pas de se rebeller. En plus, elle ne coûte pas cher parce qu'elle porte toujours la même robe. La seule véritable inquiétude autour de Vicky tourne autour de la découverte de son secret par la laide et trop curieuse voisine.

Nous avons également dans le même registre une autre de mes madeleines, « huit ça suffit », qui évoque le destin d'une famille nombreuse monoparentale qui se recompose à la faveur d'une rencontre du patriarche. Certains enfants le supportent bien et d'autres moins
De mon côté, j'étais amoureuse de l'aîné, Steven, qui possédait un bus Volkswagen et de Johannie, la comédienne, qui se met toute nue sur scène dans un épisode, scandalisant ainsi son petit papa.

[Bon courage là, pour ne pas avoir les larmes aux yeux...]
Dans le genre « familles à problème », nous avions également ce pauvre enfant contraint de vivre avec son irresponsable de père, qui hérite d'une belle-mère en pleine adolescence mais qui se console en jouant avec son train géant que j'enviais...

Plus sérieusement, je peux aussi penser à l'inoubliable « Corky, un enfant pas comme les autres » diffusé épisodiquement par France 3 qui m'a fait pleurer toutes les larmes de mon corps quand le fiancé de Becca meurt. Les plus grandes stars – Shannen Doherty surtout – y ont fait une apparition. Ce sujet délicat n'a jamais été traité depuis et la série mériterait presque un remake actuel.

A quoi reconnait-on une série culte ? (3)Elle compte trois malheureux épisodes et elle est devenue une référence. C'est le syndrome « Punky Brewster ». J'ai du systématiquement voir dans mon enfance les cinq mêmes épisodes de la série et pourtant je l'adorais.

Bon, et puis il y a aussi les séries juste bien écrites et drôles que personne n'a oublié et je commence évidemment par « quoi de neuf docteur » qui pourrait se situer dans la case sociétale. Qui va rester à la maison si madame reprend une carrière et bien monsieur qui pourra faire psy depuis son domicile malgré ses ados. J'ai là aussi pleurer toutes les larmes de mon corps à la mort imprévue et imprévisible du fiancé de Carol, qui avait déjà eu beaucoup de mal à se maquer avec son physique difficile.

[A noter que si Carol ne joue plus que les psychopathes dans les téléfilms de seconde zone, Alan Thicke est redevenu une star lui-aussi grâce à How I met your mother (décidément).]
D'autres m'amenaient à m'interroger : est-ce que je préfère avoir un chat ou héberger un extra-terrestre venu de la planète Melmac qui tentera de cuire mon compagnon à quatre pattes dans le grille-pains ?

J'allais oublier sur le fil, « Parker Lewis ne perd jamais », qui me sert pourtant encore de référence quand mentalement « je note quelque chose pour plus tard » ou que je suis tentée de « synchroniser ma montre avec ma moitié ». « Parker Lewis » est, à mon avis, une série honteusement sous-estimée, qu'il faudrait réhabiliter.

Et puis pour Johnny Depp, pour l'infiltration dans des lycées de trentenaires qui restera culte à jamais, je ne peux pas oublier 21 Jumpstreet...

Sur le renversement des rôles dans la société, le mâle se met au service des femmes qui travaillent, il faut que j'ajoute Madame est servie.

[Mon frère me comparait à Mona quand j'étais ado, parce que j'avais de gros seins....]
Je consacrerai un cycle spécifique aux séries françaises, mais là je crois avoir ratissé large. A vous de me dire ce que j'ai oublié et ce que ces séries vous rappellent !
[NDLA : Je tiens à préciser que je n'ai pas oublié La fête à la maison. Michèle Tanner me donne encore aujourd'hui des envies de meurtre...tout comme ses oncles malsains et son père qui refoulait mal son homosexualité et souffrait pour la peine d'une maniaquerie inquiétante. Aucun adulte sensé ne vit dans le garage de son ami/beau-frère et ne tient à héberger sa famille dans son grenier...]

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