Les étudiants anglais : ils sont eux aussi très en colère !

Pour combler la dette publique de la Grande-Bretagne, le gouvernement s’en prend au coût des études. Les étudiants se mobilisent. La manifestation dégénère et c’est le siège du Parti Conservateur qui en subit les conséquences.
Les frais de scolarité au cœur du débat
Entre 20 000 et 50 000 personnes s’étaient donné rendez-vous mercredi 10 novembre dans les rues anglaises pour manifester leur colère. En effet, la semaine dernière, le gouvernement anglais a annoncé son intention de multiplier par deux voire même par trois les frais de scolarité universitaires. Actuellement l’inscription pour un étudiant anglais et européen est fixée à un maximum de 3290 livres soit 3777 euros. Si le gouvernement suit son idée, les universités pourront fixer à 6.000 livres maximums, et dans "des circonstances exceptionnelles" à 9.000 livres le coût de leurs prestigieuses universités.

Des manifestants énervés

« On n'acceptera pas que la génération précédente passe ses dettes à la génération suivante » déclare le leader syndical Aaron Porter à l’AFP. Sept mois après l’arrivée au pouvoir du gouvernement conservateur, cette manifestation marque la première crise de l’ère Cameron. Les étudiants anglais ne sont pas seulement déterminés, ils sont aussi énervés contre cette politique « qui prend à ceux qui n’ont pas ». La manifestation de Londres a dégénéré. Surprenant les forces de l’ordre, les étudiants sont entrés dans le siège du Parti Conservateur. Toutes les baies vitrées ont été brisées. Certains étudiants ont même réussi à monter les étages et à dérouler une banderole du haut de la tour. Valentin Beauvallet