King’s Bounty Crossworlds : La croix et la manière

SĂŠquelle apportĂŠe l’an dernier aux aventures colorĂŠes dĂŠcouvertes fin 2008 avec The legend, Armored princess ne trahissait en rien l’esprit et la forme donnĂŠs Ă  son prĂŠdĂŠcesseur. Promis lors de la sortie du premier titre de ce qui commence Ă  ressembler Ă  une sĂŠrie Ă  succès, un module d’ĂŠdition complet est dĂŠsormais adjoint Ă  cette mouture intitulĂŠe Crossworlds… ça et beaucoup plus, comme nous allons le voir.

La critique d’un add-on, fut-il celui d’un titre très apprĂŠciĂŠ, auquel on a beaucoup jouĂŠ, n’est jamais chose aisĂŠe. Dois-t-on noter en fonction des acquis initiaux ou bien, au contraire, est-il plus opportun d’en faire abstraction afin de juger le jeu comme s’il s’agissait d’une vĂŠritable dĂŠcouverte ? En l’occurrence, la seconde option a ĂŠtĂŠ considĂŠrĂŠe. Un choix guidĂŠ par celui de l’ĂŠditeur, offrant aux joueurs trois possibilitĂŠs d’acquisition (Simple ; GotY ; Platinum) en fonction de leur implication dans la sĂŠrie King’s bounty.

Au pays d’AmĂŠlie, les monstres sont gentils. Enfin, pas toujours…

Les initiĂŠs opteront certainement pour la simple version, ne contenant que les derniers ajouts. Pour les collectionneurs, l’Êdition Platinum comprenant The legend, premier jeu de la sĂŠrie et toutes les sorties disponibles depuis, constituera Ă  n’en pas douter l’option parfaite. Elle inclue une campagne Armored princess « AmĂŠlieorĂŠe », deux nouvelles aventures et un module d’Êdition/crĂŠation extrĂŞmement complet (cartes ; scĂŠnarios ; scripts). Tout un contenu inĂŠdit, objet de cet article. Il s’agit donc ici d’une offre luxueuse destinĂŠe aux inconditionnels, aux collectionneurs (dans sa version boĂŽte) ou aux nouveaux enthousiastes. Quant Ă  ceux dĂŠcouvrant la sĂŠrie, la version Goty (Game of the year) devrait leur permettre d’accĂŠder Ă  l’ensemble de l’univers crĂŠĂŠ par Katauri Interactive, Ă  moindre frais. En rĂŠsumĂŠ, trois offres commerciales clairement destinĂŠes Ă  satisfaire le plus grand nombre.

La campagne principale, seule digne de ce nom mais Ă” combien rĂŠussie, offre des cartes rĂŠduites Ă  explorer. La qualitĂŠ du design compensant amplement leur exigĂźitĂŠ relative.

Dans sa version Platinum, Crossworlds en impose par un emballage chatoyant mais ĂŠgalement par un contenu d’une richesse impressionnante, destinĂŠ aux joueurs dĂŠsireux de dĂŠcouvrir la sĂŠrie dans son intĂŠgralitĂŠ. PrĂŞts Ă  investir aussi car certains d’apprĂŠcier un gameplay ĂŠvoquant Age of wonders, dans un univers  heroic fantasy  lĂŠgèrement teintĂŠ de manga ; truffĂŠ de rĂŠfĂŠrences -parfois subtiles- Ă  de multiples univers allant de la littĂŠrature aux mythes universels, en passant par les jeux vidĂŠo et la bande dessinĂŠe. La version Game of the year, quasiment similaire, dĂŠpourvue de sa  prĂŠquelle , fera l’objet de cet article et sĂŠduira les possesseurs du jeu initial. Tout aussi complète, enrichie des amĂŠliorations apportĂŠes Ă  Armored princess (la version originelle est incluse), elle offre ĂŠgalement l’Êditeur de jeu ainsi que deux modules additionnels (je persiste Ă  ne pas les dĂŠnommer campagnes, comme le fait la plaquette publicitaire…).

L’environnement de jeu est très variÊ, permettant de rencontrer les races peuplant Teana, le monde parallèle prÊtexte du scÊnario. Chaque Île hÊberge une espèce particulière.

La campagne de base remaniĂŠe, cĹ“ur de l’aventure, s’intitule  Orcs on the march  et reprend essentiellement les pĂŠripĂŠties dĂŠvoilĂŠes dans Armored princess. Ici point de dĂŠcouvertes faramineuses pour ceux ayant dĂŠjĂ  complĂŠtĂŠ l’histoire de l’hĂŠritière AmĂŠlie. La trame scĂŠnarisĂŠe reste identique ; agrĂŠmentĂŠe, pimentĂŠe d’ajouts ayant surtout trait au gameplay. On note avec intĂŠrĂŞt l’apparition de nouvelles capacitĂŠs spĂŠcifiques, dont la plus importante concerne les  peaux vertes , bien connues des amateurs de jeux sous licence Games Workshop. Les Orcs et Gobelins donc, se trouvent gratifiĂŠs d’une poussĂŠe d’adrĂŠnaline leur permettant d’accĂŠder Ă  de puissantes options de combat. Sans entrer dans les dĂŠtails, la pratique de cette nouveautĂŠ devrait laisser fulminant tout adversaire de ces hordes au passĂŠ de combattants peu glorieux. Quel choc de voir sa puissante armĂŠe de paladins, mages runiques et autres gĂŠants, littĂŠralement laminĂŠe, en quelques tours, par une bande de shaman orcs ! On regrette d’autant plus de ne pouvoir crĂŠer totalement son propre avatar, orc ou gobelin, Ă  mĂŞme de mener dignement vers la victoire de si fiers guerriers. Il faudra, encore une fois, se contenter de choisir entre trois personnages prĂŠ-tirĂŠs, de type guerrier, mage ou paladin.

King's Bounty Crossworlds : La croix et la manière, 8.0 out of 10 based on 1 rating

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