Magazine Culture

Croissance ralentie dans l’eurozone

Publié le 12 novembre 2010 par Copeau @Contrepoints
La croissance de la zone euro a fondu de plus de moitié au troisième trimestre et elle devrait rester ralentie au cours des prochains mois sur fond de disparités marquées entre les pays membres, l’Allemagne faisant la course en tête tandis que les « périphériques » peinent.

Croissance ralentie dans l’eurozoneLe PIB des seize pays utilisant la monnaie unique a augmenté de 0,4% sur la période juillet-septembre, après +1,0% sur avril-juin. En rythme annuel, la croissance de la zone euro ressort à 1,9%.

Même si on ne redoute pas une rechute en récession de la zone euro mais certains s’attendent à voir la croissance tomber autour de 0,2% à 0,3% au cours des prochains trimestres. La croissance sur l’ensemble de 2011 pourrait ainsi revenir à 1,1-1,4% contre 1,7% attendu cette année.

Signe de la précarité croissante de la situation, la production industrielle des 16 a reculé de 0,9% en septembre alors qu’elle était attendue en hausse.

La croissance du troisième trimestre est pour l’essentiel à porter au crédit de l’Allemagne, dont le PIB a progressé de 0,7% au troisième trimestre par rapport au deuxième et affiche un rebond de 3,9% sur un an.

La France, qui se classe au deuxième rang de la zone euro, est nettement distancée par l’Allemagne et affiche une expansion de 0,4% d’un trimestre sur l’autre (+1,8% sur un an).

Plusieurs des pays « périphériques » de la zone euro sont en effet toujours pénalisés par leurs difficultés financières : l’économie grecque est ainsi restée en récession au troisième trimestre (-1,1%) et l’économie espagnole a stagné tandis que l’Italie affiche une croissance limitée à 0,2%.

La situation s’est légèrement améliorée au Portugal, avec une croissance de 0,4% au troisième trimestre, mais Lisbonne aura sans doute besoin de confirmer sa reprise pour convaincre les investisseurs.

L’Irlande, dont le PIB a reculé de 1,1% au deuxième trimestre devrait avoir du mal à renouer avec la croissance.

Ces différences risquent évidemment de compliquer, au cours des mois à venir, la coordination des politiques économiques entre des pays aux faiblesses et aux atouts divergents. La disparité des performances au sein de l’Europe n’a pas équivalent depuis 10-15 ans. Cette spécificité va aussi compliquer la tâche de la BCE.

Celle-ci s’en tient pour l’instant au statu quo en matière de taux d’intérêt et les investisseurs ne s’attendent pas à ce qu’elle les modifie avant 2012. Mais ses dirigeants sont de plus en plus divisés sur l’opportunité de mesures « d’assouplissement quantitatif », à l’image de celles mises en œuvre par la Fed et la Banque d’Angleterre.


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Copeau 583999 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Dossier Paperblog