Panique au Ministère : Rencontre avec Amanda Lear

Publié le 13 novembre 2010 par Toulouseblog

Ce dimanche, la pièce de théâtre Panique au Ministère pose ses valises au Casino Barrière : pour l'occasion, nous avons rencontré Amanda Lear.

Loin de son personnage public, parfois extravagant, Amanda Lear est venue en octobre dernier à Toulouse faire la promo de Panique au Ministère. A cette occasion, nous lui avons posé quelques questions sur la pièce. Sous des lunettes noires, la novice en théâtre nous parle sans concessions...

Panique au Ministère débarque en Province après avoir cartonné à Paris...
Oui, c'est étrange. On fait tout à l'envers. D'habitude, on rode une pièce en province puis on remonte à Paris pour triompher.

...Pouvez-vous me rappeler l'histoire hystérique de la pièce?

C'est une pièce de boulevard qui se déroule au Ministère de l'Education, avec des dialogues actuels. Ma fille est chef de cabinet, tailleurs très strictes, pas le temps pour les hommes et une crise sur les bras. Sa mère, moi-même, est d'une autre génération qui pense qu'à s'éclater : elle fume des joints, sort avec des mecs...Puis, un vent de panique débarque. Tout s'embrouille à l'arrivée d'un jeune homme.


C'est très actuel comme pièce. Les hommes politiques en prennent pour leur grade.

On fait beaucoup de référence au gouvernement actuel. Mais les politiques viennent et ils ont un vrai sens de l'humour.

Comment s'est passé votre entrée dans le cercle très privilégié des comédiens de théâtre ?
Le milieu du théâtre est très fermé. Je me suis dit "On va rire si c'est moi la tête d'affiche". Je n'ai pas l'ambition d'être pro. Alors, j'ai appris la pièce par coeur, j'ai bien écouté. A vrai dire, une vrai lèche cul. Je crois que ça les a conquis. Ma plus grande fierté, c'est quand de grand nom viennent me saluer comme Michel Boucquet.

Il y a quelque chose d'excitant dans le théâtre, non ?

Le théâtre fait parti de mon univers dorénavant. Je ne peux m'en passer. La preuve, après quelques mois d'absences, on se manquait. C'est extraordinaire on ne vit que pour ça. C'est un besoin physique. Peut être, effectivement, une thérapie. Il y a des trucs à l'intérieur qui sortent.


Le rôle est fait sur mesure pour vous. Il a été écrit dans ce but là par les auteurs ?

Non, on a adapté le rôle pour moi. Dans la pièce, tout finit bien, sauf moi. Comme j'aime ces rôles. Mais je leur ai fait changer la pièce sur 2/3 choses à moi comme le côté fo-folles, bling-bling. Dans la pièce, je suis déjanté : je vais dans des concerts, je fume des spliffs et je bois. Ma fille, dans la pièce, c'est l'inverse.


A l'origine, c'est Natacha Amal qui tenait le rôle de votre fille. Pas trop dure la cohabitation ?

Très bien. Le rôle n'était pas pour elle au départ. Natacha avait de trop gros sein. Mais, cheveux tirés, elle était très bien. Il n'y a eu aucune rivalité. On s'est même rapproché le temps de la pièce. Elle est partie pour la télévision.

Pour une première expérience, c'est une vraie réussite saluée par la critique. C'est Jean-Claude Camus qui a insisté, non?

Tout à fait. Camus m'a proposé la pièce après la lecture à voix haute. Il a ensuite expliqué aux auteurs que "si Amanda accepte, je monte la pièce". La classe, non ?

D'autres projets au théâtre ou même à la télévision ?

Comme on dit dans le milieu, je suis devenu "bankable". Mais, je veux privilégier les bonnes pièces. Je suis pour des oeuvres mettant en avant la création. Les auteurs de Panique m'ont déjà écrit une autre pièce. Les sirènes sont de plus en plus forte. Côté télé, je devrais jouer dans une série pour TF1. Loin de l'obsession, que je ne comprends pas, de Joséphine. J'ai un rôle de méchante, proche de mon personnage dans Panique. C'est un mélange de Desperate housewives et Sex and the city.

Pour finir, la pièce passe au Casino Barrière...
Une agréable salle. Pendant la tournée, on est obligé de faire des Zenith, et ce n'est pas terrible...

...ce dimanche que doit-on attendre ?

De l'humour surtout. Et quelques références à l'actualité. D'ailleurs la dernière fois, je rentre sur scène défoncée et j'explique : "Je sors de chez Jean Luc Delarue". (Elle rigole à haute voix, puis se lève, me salue, et s'en va).

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