Grand jour pour Sarko qui a pris, après le sommet de Séoul, la tête du G20 pour un an.
Jour de gloire pour notre monarque national : parti simple président français de Paris, Sarko y est revenu maître du monde, à bord de son nouvel « Air Sarko One » et les clés du G20 en poche.
Pour filer une métaphore qui a fait parler cette semaine, le « problème » français serait donc devenu mondial. Et la planète entière va découvrir la méthode sarkozyste, subtil mélange de communication à outrance, d’agitation stérile souvent confondue avec du volontarisme, et finalement de désordre généralisé.
Le président – à moins d’un tiers d’opinions positives – compte d’ailleurs sur la séquence internationale qui s’ouvre (la présidence du G20 sera doublée de celle du G8) pour redorer son blason à l’approche de 2012.
La première décision de l’homme du Fouquet’s a été le choix du lieu de la prochaine rencontre du G20, qui se tiendra en 2011 à Cannes, destination bling-bling par excellence. On ne se refait pas…
Ce dernier a inscrit au programme de la présidence française les thèmes suivants : la régulation monétaire, la stabilisation des cours des matières premières et la réforme de la gouvernance des institutions internationales.
Vaste programme déjà jugé trop ambitieux par de nombreux commentateurs, notamment la presse anglo-saxonne, ici le International Herald Tribune :
De plus, les grandes ambitions de Sarko ont généralement explosé sous la pression de leur excès. Son projet d’Union pour la Méditerranée, où la France devait avoir le rôle clé dans une quasi-confédération rassemblant pays arabes et pays de l’Europe du Sud, n’a abouti à rien.
Les motivations de M. Sarkozy sont sans doute un mélange de sincérité et d’ambition, ajoutés à la réalité d’une réélection délicate en 2012.
Quand on voit l’ampleur de la tâche à accomplir, il est en effet facile de douter de la capacité de notre hyperprésident à réformer le système financier international mondial, lui qui nous avait déjà promis d’aller « chercher la croissance avec les dents ». On connaît le résultat.