Elle vit toutes ses souffrances infligées par la vie,
Comme une pénitence qu’elle lance comme un défi,
Et n’entre dans la danse que lorsque vient la nuit,
Avec cette élégance issue de l’abouti.
Elle ne demande rien car de ses rêves éteints
Ne reste que l’amertume des amours incertains
Et souhaite seulement en vous tenant la main,
Que se taisent les colères des autres lendemains.
Elle songe dans le soir à ce qu’elle fût jadis,
Une reine de cristal aux ongles trop fragiles,
Princesse apprivoisée au regard assoupi
Sur d’éphémères espoirs devenus si futiles.
Elle a choisi d’être plutôt que de paraître
Et s’éclipse nonchalante vers les temps qui s’enfuient,
Cherchant dans l’absolu ce désir de renaître,
Résurgente rivière qui revient à la vie.
Si je vous parle d’elle, c’est que je la connais,
Elle est l’autre moitié de mon âme esseulée
Elle vit de l’autre côté de ce miroir brisé
Qui nous sépare depuis de si longues années
Dabat.D/ 2010 << clic pour voir tous les poèmes de Didier Dabat