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A deux doigts du Mont Athos

Publié le 14 novembre 2010 par Kebby

La Chalcidique est une région de Grèce en forme de main à 3 doigts. Le 3e doigt abritant le Mont Athos, nous avions le choix de visiter l'un des 2 autres. D'après le guide ils se valent, nous avons donc choisi le 1e. Pas grand chose à y faire mais de belles plages (qui en font un lieu touristique pris d'assaut par les Grecs en été) et des villages de pêcheurs a priori intéressants. Et puis il abrite les ruines du temple d'Amon-Zeus que je voulais visiter pour avoir une idée de l'influence égyptienne en Grèce à l'époque. Malheureusement nous avons trouvé les portes fermées, malgré notre arrivée à une heure à laquelle le temple aurait dû être accessible. Peut-être à cause des élections locales en cours ? En effet notre hôtelière à Meteora nous a expliqué que pendant les élections les enfants sont en vacances, et d'après celui de Thessalonique la police ne met pas de contravention pendant cette période, on peut donc se garer n'importe où gratuitement, à condition de ne pas gêner la circulation. 

Notre 1e escale, Nea Potidea, est une petite ville construite autour d'un canal qui sépare la péninsule du reste de la Grèce. Plutôt joli. On se remet en route pour aller admirer la tour Byzantine de Nea Fokea. Comme à peu près tous les monuments et panneaux de signalisation depuis Thessalonique (inclus), la tour est taggée du nom de l'équipe de foot locale. Un détail qui est loin de l'embellir...

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Après ces 2 villages, on enchaîne les déceptions : d'abord on tourne pendant 30 minutes pour trouver le temple d'Amon-Zeus qui s'avère être fermé. Le reste du trajet est parsemé de gros hôtels qui n'ont clairement pas été construits en tenant compte de l'impact qu'ils auraient sur le paysage. On décide de faire un détour vers un monastère indiqué sur un panneau touristique. La route est difficile et le monastère est...fermé. On insiste, dans le sud de la péninsule le guide parle des ruines d'un ancien village de pêcheurs. En effet on voit les panneaux mais on ne trouvera jamais la route. Décidément ce n'est pas notre jour. La fin de notre tour ne nous enchante pas plus que le reste.

On décide de remonter dans les terres vers Polygyros, la capitale de la Chalcidique, que notre guide présente comme magnifique. A l'exception des champs d'oliviers le long de la route, la ville ne nous plaît pas... et l'église que nous voulions visiter est fermée. On abandonne, direction Ouranopoli, notre escale du soir.

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Sur la route nous apercevons le Mont Athos qui semble flotter au-dessus des nuages. On comprend pourquoi ils en ont fait un site sacré quand on voit cette montagne plus haute que toutes les autres autour d'elle, rocailleuse et claire (à moins que ce ne soit de la neige) alors qu'autour les montagnes sont recouvertes de végétation, et un peu floue sous cette lumière de coucher de soleil. Je ne pourrai jamais y accéder puisque le site est interdit au femmes et plus globalement à toute céature femelle à l'exception des poules, dont les oeufs frais sont indispensables. C'est aussi valable pour la portion de mer située à moins de 300 m des côtes. Yohan aurait pu y aller mais il faut s'y prendre très en avance pour obtenir une autorisation d'accès puisque seules 20 personnes (masculines donc) non orthdoxes sont admises par jour. Pour les orthodoxes ce chiffre monte à 200.

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Puisqu'il est un peu tard pour se convertir il restera avec moi dans la dernière ville autorisée sur cette péninsule. De là un bateau emmène les toursites, femmes incluses, faire un tour autour de la péninsule pour tenter d'apercevoir les monastères. Puisque décidément on a la poisse la saison est terminée et aucun bateau touristique ne quitte le port. On se rabat sur la petite rando qui permet d'accéder à la barrière marquant la fin du territoire autorisé aux non-initiés et peut-être d'avoir une vue sur les monastères. Seulement le chemin est très mal marqué et on finit par se perdre. Sans eau on ne s'attarde pas, d'autant qu'il fait très chaud et qu'on a très soif. Le chemin le plus sûr et le plus rapide n'est pas forcément le plus agréable mais au moins on ne se désèchera pas dans cette montagne. On aura au moins vu où se cachent les ruches de la région. Vu le nombre qu'il y a on se demande même si on n'a pas découvert l'ensemble des ruches de Grèce...

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Cette région ne nous aime pas, on l'a bien compris, on se met donc en route vers Drama (un nom de bonne augure). On n'a plus d'argent et plus d'essence mais on trouve des distributeurs, pas forcément très facilement d'ailleurs. Ma carte est refusée : ma limite de retrait hebdomadaire a été dépassée, elle ne sera plus utilisable avant 3 jours. Celle de Yohan ne fonctionne pas non plus. Au 1e distributeur on se dit qu'il ne doit pas accepter son type de carte, au 4e on ne rit plus du tout. Et sans essence on ne peut même pas avancer vers notre destination. Il ne nous reste plus qu'à espérer que ma carte ne soit pas bloquée en paiement et à prier pour trouver une station essence qui accepte la carte bleue. En Grèce ce n'est pas gagné, les commerçants préfèrent le cash visiblement. On finit quand même par en trouver une, qu'on paie à l'avance pour tester le bon fonctionnement de ma carte. Ouf, on peut se remettre en route et avec 4€ en poche on ne pourra pas payer d'hôtel mais on pourra au moins s'acheter un petit truc à grignoter en attendant le lendemain matin, c'est déjà ça... 

L'album photo ici.


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