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Sur la route de Dionysos

Publié le 14 novembre 2010 par Kebby

Je passerai les détails de notre recherche d'hôtel à Drama en me contentant de dire qu'ils sont tous hors de prix. Ce souci réglé nous nous dirigeons en centre ville sans réussir à trouver le fameux lac autour duquel se concentrent soit-disant tous les restos de la ville. Les passants ne parlent pas anglais et on ne sait pas dire "lac" en grec mais on finit par se faire comprendre et un couple de jeunes nous escorte même jusqu'à destination. L'endroit est désert et très peu éclairé et le restaurant que nous cherchons a changé de nom et de propriétaire. Nous nous y installons quand même après y avoir été escortés (encore !) par une vieille dame. Je pense qu'après ça je n'aurai pas besoin de m'étendre sur l'hospitalité des Grecs. Ce n'est qu'assis à table en train de siroter l'apéro offert par la maison qu'on pense à leur demander s'il acceptent la carte bleue. Je rappelle qu'on n'a que 4€ en liquide et 2 cartes bleues incapables de faire sortir quoi que ce soit d'un distributeur. On a bien fait de demander, la réponse est négative. Dépités on quitte les lieux.

Le lendemain Yohan réussit à débloquer sa carte après un coup de fil à sa banque (un dimanche, c'est inespéré). Puisqu'on est dans une région de vins on se met en route pour une visite de cave(s) suivie, on espère, d'une dégustation. Au croisement on trouve 2 panneaux vers les caves Lazaridi que l'on a prévu de visiter. L'un va tout droit, l'autre à droite... Etrange. On apprendra plus tard que le domaine a été fondé par 2 frères, Niko et Costa mais qu'ils se sont séparés. L'un a gardé le nom de "Château Lazaridi" et l'autre les vignes, et ils continuent de produire chacun de leur côté.

On commence chez Niko, celui qui a gardé le domaine. La visite est gratuite et très intéressante, les bâtiments sont sublimes, on est conquis. Par contre on aurait aimé goûter quelques vins. A défaut notre guide nous propose quand même une petite dégustation de vinaigres produits sur place. Le meilleur vinaigre que j'aie jamais goûté... Ce qui nous fait regretter encore plus de ne pas avoir pu essayer le vin.

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Chez Costa en revanche on n'est pas convaincus. On commence la visite avec une demoiselle qui s'y connaît mieux en marketing qu'en vins et nous fait visiter le musée où ils exposent les toiles peintes sur commande par des artistes et servant d'étiquettes aux différents vins de la maison. Joli mais le fait de commencer la visite d'une cave par celle du musée des étiquettes me rend un peu perplexe. Elle nous abandonne ensuite aux soins de la demoiselle qui tient l'accueil, non sans nous avoir distribué une documentation très abondante, pour une visite de 3 minutes montre en main. Désolés mais nous ne sommes pas sensibles au "tout marketing".

En soirée nous prenons le risque de nous faire jeter par le restaurant de la veille, qu'on regrettait d'avoir dû quitter. Pas de scandale, la serveuse de la veille reste juste en retrait. En tout cas on a bien fait de revenir, on s'est régalés de moules à la sauce tomate et au fromage (surprenant) et de sardines. Et puis l'apéro est offert et le dessert aussi. Bonne intuition !

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Le lendemain nous partons visiter Filippi, une ville construite par Philippe II, le père d'Alexandre le Grand. A l'époque de l'occupation romaine la Via Egnatia, qui reliait la mer Adriatique à l'Asie Mineure, passe par Filippi et permet à la ville de prendre de l'importance. Plus tard encore l'apôtre Paul arrive dans cette ville en suivant la fameuse via Egnatia et commence à évangéliser la région. Les habitants de la ville deviendront les 1e chrétiens d'Europe. Bien sûr St Paul sera emprisonné sur place par les Romains. A l'époque Byzantine la ville sera attaquée plusieurs fois mais ce sont les Ottomans qui feront le plus de dégâts. Encore eux... Aujourd'hui il ne reste plus que des ruines plus ou moins bien préservées. On y trouve un ancien théatre, l'agora bien sûr, une acropole haut perchée, la prison de St Paul, des mozaïques, mais surtout les ruines d'une basilique qui a dû être impressionnante. Une partie d'un mur est encore debout, ainsi que 3 des 4 piliers qui soutenaient le dôme. Vu la hauteur et l'écartement de ces piliers le dôme devait être immense.

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Malgré la pluie on a passé une bonne partie de la journée sur le site. Mais il faut bien se remettre en route. Direction la Turquie !


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