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A CASABLANCA (Maroc), le 24 Novembre, conférence sur le SOUFISME.

Par Ananda

Par  BEN ROCHD Er Rachid

à la Villa des Arts (Fondation ONA) 

Casablanca  

 

Le Soufisme, discipline spirituelle née et épanouie au sein de l’Islam, est un cheminement dans le sens de l’approfondissement de la religion,  permettant à l’adepte de dépasser le ‘rituel extérieur’, celui des membres et des sens pour atteindre le ‘rituel intérieur’, celui  du cœur et de l’esprit. Cet approfondissement et cette intériorisation de l’expérience religieuse augmentent le degré de conscience du disciple et amplifient sa  force intérieure  et son influence extérieure.

Si le Soufisme se distingue des autres formes de spiritualité par son ancrage à l’Islam, le soufi se distingue d’un quelconque musulman par son assiduité au dhikr. La répétition d’invocations est la pratique la plus courante du mouride (le disciple). En tête des invocations musulmanes on rencontre tout d’abord la formule de l’unité La-ilaha illa-Allah. Ce dhikr a une telle présence dans cette discipline qu’on peut définir le soufisme par l’engagement complet de l’adepte vis-à-vis de la formule de l’unicité. L’expérience soufie commence avec La-ilaha illa-Allah, se poursuit avec La-ilaha illa-Allah et se termine avec La-ilaha illa-Allah. Le mouride commence par s’adresser à un maître, lequel lui inculque la formule de l’unicité. Il s’engage alors à la répéter sans arrêt et durant toute sa vie; la finalité est de mourir en répétant  La-ilaha illa-Allah.

Cette technique, simple et dépouillée, a cependant engendré, au fil des siècles, toute une science dont les ramifications sont innombrables. Mais, répètent les soufis : notre science ne peut être comprise par la lecture des livres ou des écrits. Nous les  croyons volontiers ; le Soufisme n’est-il pas resté bien mystérieux malgré les innombrables études qui lui ont été consacrées?

Le Soufisme, comparable à un grand Océan, est inaccessible à l’effort descriptif et analytique du "professeur-chercheur", et ceci quelque soit sa  connaissance et  son éloquence. Cependant, constatant dans cet immense Océan, des gens qui nagent et des groupes qui se forment et se baignent ensemble, on peut s’intéresser à un nageur (ou à un groupe de nageurs) et voir comment il pratique dans l’eau de l’Océan. L’étude du Soufisme, à défaut de mettre l’Océan dans un livre, ne peut que se limiter à l’étude de l’activité de quelques "nageurs"; la plupart du temps d’un maître entouré de ses disciples. L’étude du Soufisme ne peut être qu’une approche d’un maître et de son enseignement. On peut parler ainsi du Soufisme d’Ibn Arabi, du soufisme de Jalal Dine Roumi,  de celui d’AbdelKader Jilali, ou de celui de Larbi Darqaoui, et la liste est longue. Comprendre le Soufisme se ramène pour telle ou telle personne à trouver un cheikh vivant et à suivre son enseignement.

Pour en savoir plus :

BEN ROCHD Er Rachid :  Le soufisme, Déchra Du même auteur : Douze siècles de Soufisme au Maroc, Déchra.

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