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Master chef au gouvernement

Publié le 15 novembre 2010 par Laurelen
Master chef au gouvernement C'est fait :le grand oeuvre de Nicolas Sarkozy est enfin accompli, qui a tenu en haleine des mois durant la France impatiente de savoir qui allait rester, qui allait partir. Une sorte de Star academy, une télé réalité version "qui de François ou de Jean-Louis va être la nouveeeeeelle star ?". Bon, on mélange un peu, là. Quoi que, au niveau télé réalité, le remaniement tiendrait plutôt de Master chef. Comment couper les oignons sans pleurer, faire une salade avec pas grand chose, prendre les Français pour des poires, dégraisser de bonnes saucisses fumées... Bref, c'est de la cuisine politique amateur, mais l'important, comme disent les chefs de Master chef, c'est le "dressage". Autrement dit la présentation de l'assiette qu'on va présenter au client.
On regrettera certains marmitons éliminés par le jury. Eric Besson, par exemple, qui quitte son emblématique cuisine de l'immigration et de l'identité nationale pour se retrouver serveur à la cuisine industrielle et numérique. Tous les cuistots africains qui bossent au noir dans les brasseries parisiennes pleurent son départ.
Et Rama Yade, l'égérie cafrine do feu, qui a déplu au chef, et se retrouve à la rue ? On la regrette vraiment, elle. Au moins, elle énervait le cuistot. Et savait faire un bon rougail bien pimenté.
Jean-Louis Borloo, lui, a claqué la porte de la cuisine. Il ira mitonner sa spécialité, le coq au vin, ailleurs. Alain Juppé, spécialiste de de l'entrecôte à la Bordelaise, rentre en cuisine. Comme clients, il aura surtout des Afghans, et des pirates somaliens, très difficiles quant à la qualité des plats servis en salle. Mais ce grand cuistot, qui a longtemps servi des têtes de veau à Jacques Chirac, sait rester droit dans ses bottes. Et ne bat jamais en retraite devant la difficulté.
Enfin, Marie-Luce Penchard, spécialiste en cuisine antillaise, en accras, columbo, ti'punch, reste dans la brigade. Ses clients ultramarins seront contents. Enfin, surtout les habitués. Les amateurs de rougail saucisses pourront repasser. La cuisine exotique, c'est les Antilles, non ? Pas la Réunion. Didier Robert, lui, qui a testé la viande de kangourou, n'est pas là avec ça. Il a juste mis la table pour son amie Jacqueline, amatrice de banane, de sucre de canne, et de tamarin...
Bon, mais l'important, c'est que le chef étoilé François Fillon reste à la tête de la cuisine. Ses détracteurs parlent de tambouille électorale pour préparer 2012. Encore des mauvaises langues. A propos de langue, on regrettera aussi Frédéric Lefebvre, improbable porte-parole du patron du resto, qui se retouve aux PME, autant dire aux petits restos et aux camions bars.
Au jury de Master chef de décider. A moins qu'on ne préfère "cauchemar en cuisine"...

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