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Lire le remaniement entre les lignes.

Publié le 16 novembre 2010 par Philippemeoule

Je l'ai écrit dans un précédent billet, le remaniement est en soi un non-événement. Sauf si, secteur par secteur, on observe bien qui a été nommé à quoi, comme le précise Denis. Là, on se dit que rien n'a été fait par hasard et q'effectivement, canon.jpg la machine de guerre est en marche pour 2012. Prenons l'exemple des Collectivités locales. Qui donc est Philippe Richert. C'est ce que nous dévoile La Gazette des Communes... Tout un programme !

Le patron de la région Alsace, Philippe Richert a claqué, début novembre, la porte de l’Association des régions de France (ARF), accusée de s’ériger en contre-pouvoir face à la réforme territoriale. Il a été nommé ministre des collectivités dans le cadre du remaniement gouvernemental annoncé le 14 novembre.

Une page se tourne. Cinq jours après l’adoption, décisive, de la réforme territoriale par le Sénat, Nicolas Sarkozy profite du remaniement du 14 novembre pour renouveler son « staff local ». Seul, Brice Hortefeux demeure à l’Intérieur.

Michel Mercier, cheville ouvrière du vote de la Haute Assemblée pour la loi de réforme des collectivités, quitte le ministère de l’Espace rural et l’aménagement du territoire. L’ancien professeur de droit des collectivités prend du galon pour devenir garde des Sceaux.

C’est Bruno Le Maire déjà en charge de l’Agriculture, l’alimentation et la pêche qui prend sous son aile la ruralité et l’aménagement du territoire. Le bail d’Alain Marleix s’achève au secrétariat d’Etat à l’Intérieur et aux collectivités territoriales. L’architecte de la carte des circonscriptions législatives et de la répartition départementale des conseillers territoriaux doit quitter le gouvernement.

Rescapé du scrutin de 2010.

Philippe Richert, 57 ans, prend sa relève. Le questeur et vice-président du Sénat décroche le rang de ministre en charge des collectivités territoriales. Une prime due, sans doute, à son succès électoral alsacien en mars 2010. Philippe Richert avait été la seule tête de liste régionale UMP à l’emporter en métropole.

__Depuis, l’ancien président du conseil général du Bas-Rhin a été le fer de lance de l’opposition aux régions socialistes. Le 3 novembre, il avait annoncé son départ de l’Association des régions de France (ARF) présidée par Alain Rousset (PS), en même temps qu’il avait été porté à la présidence de la nouvelle Association des élus régionaux de France (AERF) composée d’édiles acquis à la majorité présidentielle. « J’ai été choqué de l’affrontement au sein de l’ARF sur la réforme territoriale, s’était-il justifié lors d’une conférence de presse. J’ai même entendu le mot « guerre » contre le gouvernement et ses projets, prononcé par Daniel Percheron (NDLR : président socialiste de la région Nord-Pas-de-Calais) ».__

L’ARF « prend acte ».

Philippe Richert avait, alors, repris à son compte la formule initiée par le chargé de communication élyséen et conseiller des Pays-de-la-Loire, Franck Louvrier : « l’Etat cigale » et les « régions fourmis ». Il avait notamment pointé des « dépenses de communication à outrance » et « des régions qui n’arrêtent pas de manger au râtelier des compétences ».

Le sénateur s’était également fait le chantre des conseillers territoriaux. En Alsace, il discernait là un premier pas vers la fusion du conseil régional et des conseils généraux du Bas-Rhin et du Haut-Rhin.

Alain Rousset « prend acte de la nomination » du président de région. Le président de l’ARF « espère que Philippe Richert aura désormais à cœur de défendre l’avenir de l’institution régionale, et de rétablir le dialogue entre le nouveau gouvernement et les régions. »

JB. Forray - Avec l'AFP , La gazette des communes


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