Une question me vient à l'esprit, pour qui nous battons-nous ?
Une question qui appelle des réponses évidentes, lesquels. Une question que nombre de harkis et ceux qui seraient concernés se posent au moins une fois la question.
Il faut dire qu’il y a de quoi désespérer. Notre mémoire et notre histoire l'ont vécu et le vivent jusqu'à présent, il n’est plus exceptionnel de croiser un défenseur de ce que l'on appelle « Harkis de droit ». On rencontre aussi des enfants de harkis, qui au fond d'eux, leurs subconscients les poussent à honorer leur père, leur mère, leur famille..., arborant un droit ou qui jurent se « sentir français à part entière ». Et puis il y a, bien évidemment, cette structure « associative » qui en l'occurence devait avoir un rôle à la hauteur de ses statuts mais qui a fondu comme neige au soleil, ne m'en voulait pas il fallait le dire mais cela n'engage que moi mais aujourd'hui mon devoir m'impulse à pardonner car l'erreur est humaine.
Heureusement, qu'il y a encore des petites associations dont les moyens sont très limités honnorent notre combat qui est celui de la responsabilité de la France, vous voyez je ne suis pas si cruelle que çà, vaut miex la bonne critique qui je l'espère apportera un sursaut et remettra sur le bon chemin nos associations qui dans le temps avaient bonne geule.
Certes nous nous battons pour différentes raisons : en mémoire aux harkis, pour protéger et honorer ce qu’ils ont fait pour l’honneur parfois, pour nos enfants sans doute. Mais notre combat ne s’inscrit pas dans un cadre autarcique : qu’on le veuille ou non, nous avons besoin des autres et les autres ont besoin de nous. Or, les autres ne sont pas toujours à la hauteur de nos espérances et, bien souvent, le sentiment de crier dans le désert nous submerge bien sûr je parlai des gouvernants, des collectivités...
Et bien, puisque nous avons parfois du mal à apprécier les résultats concrets des actions menées pour les harkis seulement 48 ans déjà, nous avons fait beaucoup de choses, rencontré quantité de personnes honnêtes, malhonnêtes, certains sont restés d'autres ne sont pas restés, et d’autres reviendront sans doute plus tard. Mais un certain nombre ont décidé d'abandonner la cause par lassitude, déception ou je ne sais encore.
Ils étaient étudiants, techniciens, professeurs, néo-bacheliers (bravo à eux !), serveurs, commerciaux, balayeurs, maçons, chercheurs d’emploi, sans emplois, inscrit dans la plus grande boite du monde: pôle emploi. Ils ont entre 17 et 65 ans. Ils viennent de quartiers tranquilles ou moins tranquilles. En un mot, ils se battent pour enfin un jour le peuple français, le peuple algériens puissent connaître la vérité sur les harkis.
Ils ont leurs soucis quotidiens, comme nous tous : un travail à trouver, une famille à fonder, une vie à construire. Mais ils ont choisi de donner un moment de leur temps, pour défendre les intérêts des harkis.
La conscience est un sens fondamentale du droit, quand la conscience vous éveille en vous il nous guide et nous dit c’est aussi pour eux que nous nous battons, nos parents les harkis. Non pas pour la gloriole d’un petit chef mais pour notre histoire, pour notre identité.
Que soient donc remerciés pour défendre nos parents, ceux et celles qui ont une conscience, ceux et celles qui contribuent, chacun à leur façon, à construire une résistance enracinée en France et qu’ils sachent que demain nous appartient.