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Brice Hortefeux, ministre de l'Intérieur et de l'Immigration… pour quels changements ?

Publié le 17 novembre 2010 par Unpeudetao

La disparition du ministère de l’Immigration, de l’Intégration, de l’Identité nationale et du Développement solidaire en tant que ministère de plein exercice et son transfert vers le ministère de l’Intérieur annoncent-t-ils un changement de cap dans la politique gouvernementale ? Dans les 18 mois qui nous séparent de l’élection présidentielle, y aura-t-il moindre instrumentalisation de ce thème ?

Rappelons qu’avant 2007 et la victoire de Nicolas Sarkozy à l’élection présidentielle, l’immigration et l’asile, non sans logique, étaient traitées par trois ministères : affaires étrangères, affaires sociales et intérieur. C’est Brice Hortefeux qui a créé une administration propre au ministère de l’Immigration et qui, le premier, a occupé le poste de ministre. Depuis 2007, c’est lui qui a porté le concept d’immigration choisie et durci la politique d’éloignement.

La suppression du ministère de l’Immigration et le passage sous la tutelle du ministre de l’Intérieur suivent une logique qui est à l’œuvre dans la plupart des pays européens et qui regardent la question migratoire sous le seul angle du contrôle des flux. Tout l’enjeu est donc de voir comment l’administration du ministère de l’Immigration va être dépecée. Va-t-elle être transférée en entier vers le ministère de l’Intérieur ou ses compétences réparties vers d’autres ministères ? Car nous savons bien que la question de l’asile, par exemple, ne peut être vue sous le seul angle du contrôle intérieur pas plus que celle de l’intégration. La protection des réfugiés dépasse les seules attributions du ministère de l’Intérieur. L’intégration, c’est-à-dire le vivre ensemble, la lutte contre les discriminations, l’accès à l’emploi, au logement, à l’apprentissage de la langue, ne saurait être réduite aux seules conditions d’entrée et de séjour des étrangers sur le territoire national.

Brice Hortefeux, ministre de l’Intérieur et de l’Immigration, doit répondre à trois urgences : l’insuffisance des budgets sociaux consacrés à des populations en précarité, l’inégalité de traitement des étrangers dans les préfectures et l’absence d’interministérialité.

France terre d’asile, à l’approche du 60e anniversaire de la Convention de Genève sur les réfugiés, entend poursuivre son plaidoyer articulé autour des valeurs qui ont fait la grandeur de la France - l’hospitalité, la dignité, le respect de nos obligations internationales, la laïcité - et travailler à une vision pacifiée et responsable des questions migratoires.

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 Le site de France terre d’asile :

http://www.france-terre-asile.org
 


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