
Un projet mais pas de terrain
Les 5 hectares du Complexe de la viande seront en fait fondus dans le projet Euratlantique, et les opérateurs qui utilisent l’abattoir sont donc priés d’aller voir ailleurs. Certains des abatteurs se sont d’ores et déjà tournés vers la ville de Bazas, qui accueille déjà un petit abattoir. Celui-ci sera d’ailleurs très probablement rénové dans les mois à venir, afin de pouvoir faire face à l’augmentation du tonnage. Mais d’autres professionnels ne souhaitent pas déménager si loin, et cherchent une solution plus proche de l’agglomération. C’est notamment le cas du Groupement des éleveurs girondins (GEG), qui a déjà bouclé un projet d’abattoir privé depuis le printemps dernier. Seul problème, le GEG ne parvient pas à trouver de terrain pour l’instant, sachant que son projet prévoit un bâtiment de 5000 m2 pour un volume de 650 à 800 tonnes par an. Mais le temps presse, car si ce nouvel abattoir n’est pas opérationnel dans un an, l’agglomération sera orpheline d’un outil indispensable : «Les opérateurs musulmans de la ville sont inquiets pour la célébration de l’Aïd en 2011, avance Denis Ricart. Mais aussi la préfecture et les services vétérinaires, qui craignent une recrudescence des exécutions au domicile des particuliers.» Des pratiques qui existent encore. De fait, durant la période de l’Aïd, jusqu’à demain, la préfecture de Gironde interdit notamment la détention et le transport d’ovins vivants par toute personne non déclarée, et la Direction départementale de protection des populations effectue de nombreux contrôles afin de lutter contre les abattages clandestins.•
Sébastien Hervierï’