Histoire de coller au plus près de l’activité de pointe, des sujets qui dénoncent, et de la socio politique, on va faire aujourd’hui du sujet engagé, du sujet pas facile…. A savoir :
America Ferrera (Ugly Betty) est-elle vraiment si moche ?
TF1, après avoir pris de gros risques en sortant Lost et Les Experts (c’est vrai pas facile de lancer une série ultra calibrée dont l’audience cartonne aux Etats-Unis…. wahouuuu la prise de risque) ou encore Heroes (la série de super héros qui avance moins vite que Santa Barbara), nous sors l’artillerie lourde du sujet polémique avec Ugly Betty. Et attention ca fait mal : une série avec une moche en tête d’affiche, qui travaille dans un magazine de mode. Ahahahah d’où quiproquo, humour et situations très drôles….
Perso quand je lis un tel pitch, j’ai envie de prendre un quatre-quatre bien polluant pour foncer écraser l’équipe de scénariste après les avoir intoxiqués avec les émanations de mon gros engin (celui avec un moteur, pas l’autre). En gros c’est digne d’un croisement entre Disney (pour le côté moralisateur gnagnagnan oui on peut être moche, mais être quelqu’un de bien, morale qui pue bien) et le Diable s’habille en Prada pour le côté glam chic new-yorkais sooooo trendy (bref aussi mode que mon cul, puisque ce type de sujet est tellement traité par des films/séries/bouquins ultra formatés que même les Experts Miami me semble être plus original).
A la base, la série est adaptée d’un télé novellas (série télé hispanique encore plus con que la lune) appelé Yo soy Betty la fea, déjà adapté sous le titre « Le Destin de Lisa ». Perso j’ai jamais regardé, donc j’aurai du mal à en parler, mais dans mon entourage, la référence en terme de série niaise à gros sentiment, me dit que c’est un peu le parangon, le chantre de l’amour cathodique, avec une place de choix quelque part dans la sainte trinité avec Dallas et Les feux de l’amour…. c’est dire le niveau….
Je me suis enquillé les deux premiers épisodes et plusieurs constats s’imposent. Tout d’abord, au générique de production, on voit apparaître le nom de Salma Hayek. Tiens, se dit le chaland, une vrai latino qui produit une adaptation de télé novella, au moins elle doit connaître son sujet. Or il se trouve que dans la série, le papa de l’héroïne passe pas mal de son temps devant la télé, à regarder justement des télé novellas bien parodiques jouées, entre autre, par Salma Hayek. Je suis même allé jusqu’à rire devant la fausse scène d’une femme embrassant un prêtre à pleine bouche, avant de le repousser sur une musique aussi dramatique qu’un concert des musclés, en lui disant qu’elle est enceinte et que c’est mal, puis de se rejeter dessus pour vérifier de sa langue l’état de ses amygdales… Bref c’est très con, et ca fait rire.
Deuxième sujet qui fait lever un sourcil : le casting. Quelques bonnes surprises dans les seconds rôles. Tout d’abord Vanessa Williams, ancienne miss USA, véritable bombe atomique métisse, même si plus toute jeune. On l’a finalement peu vue au cinéma, à part à côté du grand Arnold dans l’Effaceur, film retraçant la difficulté de l’homme moderne au travers d’un monde complexe qui euh….. non un film ou Arnold tue tous les méchants avec des gros rail-guns. Filmo bien glorieuse donc…. Ici elle se retrouve dans le rôle de la méchante qui va faire qu’embêter le héros en faisant des pièges super top machiavéliques auxquels Minus et Cortex n’auraient même pas pensé en essayant de conquérir le monde… voler le book, mettre des photos non retouchées dans la maquette…. wouhou c’est du méchant de haute volée.
Petite apparition également de Gina Gerson, ancienne égérie de mes fantasmes torrides d’adolescent pré-pubère, ici en blonde décolorée tellement moche qu’on dirait qu’elle est passée entre les mains d’un chirurgien esthétique botoxeur de Neuilly.
Enfin, dans le rôle du beau gosse fadasse qui joue au coureur, mais qu’en fait à l’intérieur il a un cœur gros comme ca et qu’il est très gentil, Eric Mabius. Alors lui, c’est encore un cas particulier. Outre quelques apparitions dans des séries télé, sont principal titre de gloire est le rôle titre dans The Crow 3, après Brandon Lee et Vincent Pérez…et comment dire…. disons que Maïté aurai été meilleure dans le rôle…. Vu aussi dans Resident Evil avec Mila qui kick du zombie au ralenti…
On le voit, gros casting de seconds couteaux, dont la filmo n’a d’égal que le degré de has-been-itude…. Et pourtant bizarrement ca marche et c’est plaisant…
C’est con à dire, mais j’ai passé un bon moment à regarder cette connerie. J’en suis moi même le premier étonné, d’autant plus que je m’attendais à faire un article ultra sanglant… Mais il y a un je ne sais quoi de naïf dans le rôle principal, joué par America Ferrera, qui fait que bizarrement on accroche et on veut voir la suite trépidante : Ugly Betty et le shooting photo mystère, Ugly Betty et l’énigme du sandwich jambon beurre, Ugly Betty fait du ski….
Et pourtant, ils l’ont chargée la cocotte. Un look que ne renierai pas l’amicale des joyeux discomen rétro bloqués dans les 70’s, une dentition que même la mienne elle est mieux, des sourcils à concurrencer Emmanuel Chain…. sauf que ca pue le faux à plein nez, et que débarrassée de ses oripeaux, l’actrice, sans être une bombe atomique, n’est pas si mal que ca.
Et c’est là finalement qu’est le vrai sujet. Holywood est-il vraiment obligé de caster une belle nana pour en jouer une moche ? N’est-ce pas finalement là le summum du mauvais goût ?