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A nouveau quelques réflexions...

Par Ananda

C’est notre mémoire qui nous donne un passé ; notre capacité d’anticipation, qui nous confère un avenir.

L’achoppement sur un problème est toujours intéressant en ceci qu’il nous amène à le poser en d’autres termes, à l’approcher en essayant de modifier  notre angle d’approche.

Se plaindre – de la moindre contrariété – exagérer l’insatisfaction la plus insignifiante pour se poser en « victime » alors qu’on jouit de l’essentiel n’est-il pas le meilleur moyen de « zapper », de nier des atteintes, des carences majeures que subissent d’autres ?

L’idéal occidental postmoderne est celui de l’éternel enfant gâté, du gamin capricieux.

Les Français sont des dominants qui (effet de leur fameux tempérament « râleur » et/ou de leur culpabilité très chrétienne ?) prennent volontiers la pose  « marxisante », « humaniste » d’éternels « fils du peuple » solidaires des « petits » et des opprimés de ce monde alors que, dans les faits, ils sont devenus un peuple hautement embourgeoisé de par leur niveau de vie et, par la force des choses, allié objectif (même si en toute bonne foi ils l’ignorent ou, dans certains cas, feignent de l’ignorer) des entreprises de pillage néocoloniaux que leurs gouvernements et leurs firmes exercent sur les pays du Sud.

L’ « Etat-providence » est une des grandes causes de l’hyper-individualisme français.

L’individualisme est un luxe que permettent, seules, l’opulence et une structure étatique très protectrice.

Un luxe de nantis, d’ « enfants gâtés » !

Ecrire est une inquiétude.

Le poème donne aux mots le pouvoir de jouer avec le silence.

Les gens de pouvoir s’imaginent libres.

Erreur : le pouvoir est leur maître.

Il y a un dieu pour tout le monde –même pour les athées !

Si améliorer la vie matérielle des gens doit les conduire à devenir de plus en plus cons, ne manque-t-il pas quelque chose ?

L’Homme obéirait-il encore aussi largement à la loi du plus fort  s’il était si affranchi de « l’état de nature » (de la condition animale) qu’il veut bien le dire et qu’il veut, surtout, s’en convaincre lui-même ?

L’égocentrisme est une tendance naturelle, basique chez l’Humain.

Reste qu’elle nuit gravement aux nécessités, tout aussi vitales pour lui, de la vie sociale.

Les neurones-miroirs prouvent que l’humain est un animal empathique.

Les sociétés qui encouragent l’égocentrisme (telles l’Occident) font courir, si elles vont trop loin dans un tel sens, une menace d’isolement social accru.

Trop d’égocentrisme conduit à la rupture du lien social…qui elle-même agresse le bien-être de la nature humaine, en la contrecarrant.

Dit plus vulgairement : on ne peut pas avoir le beurre et l’argent du beurre.

La poésie est une reconstruction du monde.

Si j’étais cynique, je dirai qu’en un certain sens, le malheur est bien utile.

Par la victimisation et la revendication victimaire (souvent inépuisable) qui en découlent, il permet de se prévaloir d’un « droit à avoir tous les droits » et d’une image « pure » par essence, dénuée du moindre « tort ».

Le malheur peut être utilisé à des fins de manipulation.

Notre époque est, à ce titre, particulièrement instructive.

La souffrance peut-elle ouvrir droit à une indulgence définitive ?

Excuser les agissements abusifs et nocifs d’êtres ou de peuples qui ont souffert est –il un bon moyen de faire que la souffrance ne puisse pas se reproduire ?

Je crois qu’on connait la réponse.

P.Laranco.


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