Magazine Journal intime

Je suis dans le vol indian airlines direction Kolkota. On...

Par Moushette
Je suis dans le vol indian airlines direction Kolkota. On vient de me proposer un plateau snack, avec son sandwich-pain-gout-de-papier au fromage-gout-de-rien. Prochaine fois je prendrai Kingfisher, c'est une certitude (et pas que pourles sandwichs...) !!
Que ce fut dur de quitter le Mizoram. Secrètement, j'espérais que mon vol serait annulé pour profiter quelques heures de plus de beau pays. Mais non pas de bol, pour une fois mon vol est à l'heure. Alors là, c'est vraiment pas de chance... Bon, de l'autre côté j'ai un rdv stratégique à Delhi ce soir, je suis partagée entre le coeur et la raison.
Mizoram, mizoram.
OK, je vous l'avoue. I have the Mizoram Blues, grave de chez. Je vendrais un bras afin de pouvoir acheter des stickers "I love Mizoram" et en coller sur ma voiture afin afficher à tous ma Miso-attitde ! J'ai même failli même versé une larmichette à l'airport après le security check. Un trop plein d'émotions lié sans doute à une accumulation de fatigue (levé hier à 6h30, couchée ce matin à 3h00 du mat', levé ce matin à 6h30, qui dit mieux ???). Lié aussi au crash de la pression que je m'étais mise : mes rdvs se sont bien passés, mes objectifs atteints, quel soulagement en fin de journée de sentir l'euphorie remplacer le stress... Etonnament (ou pas !), hier en fin de journée, j'ai trouvé mes sacs bien plus légers à porter que le matin, comme si un poids s'était envolé de mes épaules au fil de la journée !
Mais si j'ai le Mizoram blues, c'est surtout à cause du Mizoram. J'ai eu un coup de foudre monstreux, comme on ne peut l'expliquer, quoique. Car il est vrai qu'il n'y a pas grand chose à y visiter là-bas (pas de temples, vieilles maison, sites etc.), La ville, plutot de construction récente, est assez moche quand on regarde l'achi de près. Mais les paysages sont magnifiques, l'environnement de Aizawl avec toutes ses collines et maison perchées dessus est fascinante, et les vues que l'on a à l'infini vers la Birmanie par exemple, sont epoustouflantes. Un mélange de Lisbonne (pr les collines), pays basque (pr les maisons moches) et de Coorg (pour la densité de végétation)
Hier matin, ma troupette est moi avons décidé de nous promener en ville avant nos rdv, pour visiter un peu l'bled. RDV pris donc à 7h00 du mat au lobby, et hop nous sommes parties pour 1h30 de promenade à pied. Aizawl est une ville verticale. Il y des escaliers pentus un peu partout débouchant sur des vues à l'infini à vous couper le souffle. Rares sont les gros jardins car il n'y a pas de terrains plats. Mais un peu partout il y a des jardinets avec leurs minis potagers et .... cochons ! On rentre dans bcp de maisons au rdc, et ensuite on descend pour accéder à aux habitations principales, c'est un concept de vivre au sous sol ! Les vues des maisons sont fabuleuses (et dire que notre hotel na pas de fenetre !!!!!), je ne m'en suis jamais lassée pdt tout mon séjour. Mais ce qui m'a sans doute le plus fait craquer dans ce pays (car oui pour moi je suis dans un pays autre que l'Inde ...°), ce sont les gens. Les Mizos. Leur gentillesse infinie, leur douceur, leur intelligence, leur simplicité. La plupart des gens que nous croisons un petit peu engagent facilement la conversation avec nous, et nous sentons rapidement leur éducation, leur culture. Je retiens aussi et surtout l'accueil que nous avons eu, leur efficacité, leur flexibilité et ouverture d'esprit sur les autres. On m'a écouté, on m'a fait confiance, la qualité des échanges était haute. Un sans précédent, je n'avais pas l'habitude d'avoir ce sens de l'écoute en Inde "métropole" (car oui pour moi, le Mizo est comme un DOM TOM indien !!!). Et un tel accueil, une telle gentillesse, du respect. J'en suis toute retournée...Notre séjour s'est terminé par une invitation à une cérémonie de mariage, la veille du D-DAY. Ca a commencé par un repas dehors dans le jardin : porc au bouillon, christophine vapeur, genre curry au poulet... On mange avec les doigts, c'est bien meilleur. Puis arrive le moment de la cérémonie. On monte tous les étages d'un immeuble moderne (6 ou 7), on arrive dans une grande salle où la famille de la mariée préside, et le reste de l'assistance dont nous faisons partie s'assoit et regarde. Il s'agit de la remise symbolique du "prix de la mariée". Car oui, au Mizoram, c'est au marié de payer pour avoir une mariée, et non le contraire comme le reste de l'Inde ! Voilà un concept qui me plait ! Il y aura une corbeille remplie de pièces. Quelqu'un sera charger de compter pour faire semblant de vérifier et fera la vanne habituelle : "aah il manque une pièce hahahahaha." Puis la mariée remettra donc symboliquement une enveloppe à tous les proches qui pourraient être solidaires de leur couple, en cas de pépin. En discutant avec la dame qui nous a amené à cette cérémonie, on apprend qu'il est commun que les couples divorcent, et que les femmes vivent par la suite seules et indépendantes. On est bien loin des règles de vie de l'inde "metropole"... Oui le Mizoram n'a pas de nombreux défauts de la société indienne "metropole".
Mais voilà, chaque chose a sa fin, et le Mizoram s'éloigne déjà derrière le hublot de mon avions...
Mizoram, when will I come back to you ?
 
 
Edit : arrivée à Delhi, temps de crachat breton. Mon driver, un seikh, fait la gueule, et me parle avec un ton arrogant, comme bcp des drivers seikhs à Delhi. L'impression de débarquer de province et d'arriver dans le métro avec les parisiens qui font tous la tronche, beuuurk !!!

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