Avec un taux d'emploi des 55-64 ans à 39%, la France reste l'un des plus mauvais pays d'Europe en la matière. Une étude du cabinet Mercuri Urval montre cependant des efforts, sous forme diverses, de la part des entreprises.
Alors que des négociations avec les syndicats sont prévues par le gouvernement depuis la fin octobre, le sujet de l'emploi des séniors pose toujours un problème. Un cabinet de consultants suédois a ainsi publié une étude sur le sujet ce mardi. L'étude porte sur 95 entreprises représentatives.
Les dispositions prises par les entreprises
Selon l'enquête, les dispositions prises par les entreprises portent essentiellement sur des négociations. 51% d'entre elles portent sur un accord d'entreprise, 42% sur un plan d'action. Les trois quarts des ces plans ou accords seraient aujourd'hui en cours. Toutefois, seule une minorité serait réellement négociée avec les syndicats (10%).
Si les entreprises affichent une volonté de recruter des séniors, seules 6 % ont réellement embauchés depuis le mois de mai 2010. À noter que depuis un décret du 20 mai 2009, les entreprises sont tenues de présenter ce type de dispositions. À défaut, une pénalité de 1% sur la masse salariale leur est appliquée.
Quelles solutions pour les séniors ?
D'après le Prisme, syndicat professionnel de l'intérim, les plus de 50 ans sont de plus en plus nombreux à postuler dans les boites d'intérim.
À l'étranger, plusieurs solutions sont abordées. Sous forme d'incitations ou de sanctions financières pour les entreprises embauchant ou licenciant des séniors. En Finlande, ainsi qu'au Danemark, des formations professionnelles, spécifiques aux séniors, sont également dispensées.
En conclusion, si les entreprises françaises marquent une certaine volonté d'embauche, beaucoup de progrès sont encore à faire en la matière. En septembre, le chômage des plus de 50 ans a augmenté de 16,3 % soit 727 200 personnes en un an.