Magazine Cinéma

Mégamind (film d'animation en 3D)

Par Ceciledequoide9
Mégamind (film d'animation en 3D)Bonjour aux méchant(e)s
Bonjour aux gentil(le)s
Bonjour aux zotres

J'ai eu la chance de voir le nouveau bébé des studios Dreamworks en avant première la semaine dernière. Je dis bien la chance car à l'exception des productions japonaises, j'adore les films d'animation et, au cas particulier, Megamind en est un bon !
Le sujet
Megamind est bleu, Megamind est laid, Megamind a des envies de puissance et de gloire et comme il ne peut pas lutter contre Métro Man dans le registre du super héros beau gosse défenseur de Metro City, il a tout simplement décidé de devenir le génie le plus malfaisant de la création. Seulement voilà, accéder à ses rêves peut vite tourner à l'ennui... voire au cauchemar.
Mon premier film en 3D

Megamind était mon premier film en 3D (si j'excepte un vieux nanard de série Z diffusé à la télé quand j'étais ado) et je ne suis pas forcément totalement inconditionnelle. Sans vouloir jouer les réac de base sur fond de "mais ça apporte quoi au juste ?" (parce que oui, bien sûr, visuellement, je "vois" bien ce que ça apporte) et encore moins sur l'air du "c'était mieux avant", je ne peux m'empêcher deux remarques liminaires sur le sujet.
1 - Ce n'est pas du tout confortable à regarder : ça fait mal aux yeux et surtout les lunettes massives sont lourdes et font vite mal au nez : quelque soit l'intérêt du film par ailleurs, on ne les oublie donc jamais et, si le but est de donner l'impression que le film sort de l'écran (ça marche !), nous on n'entre jamais à 100% dans le film pour cause de gêne visuelle permanente. Après les souci de surdité due au walkman et autre Ipod, parlera-t-on bientôt de problèmes de vue ou de migraine pour excès de port de lunettes 3D ?
2 - De même que dans certains films violents on a parfois l'impression que trop d'hémoglobine tue l'hémoglobine (si j'ose dire), vérité démontrée par l'absurde par Quentin Tarantino dans Kill Bill par exemple, j'ai tendance à penser que trop de 3D nuit à la 3D et que si, comme on dit, "la première fois ça surprend", au bout du 20e membre qui jaillit sous notre nez, on ressent déjà une impression blasée de déjà vu et, de fait, à certain moment, on sent que l'effet a été créé pour lui-même et non dans l'intérêt du film autement dit que le scenario est au service de la 3D plutôt que la 3D au service du scénario. Dès lors, ça n'a pour moi pas plus d'intérêt qu'un gadget à 2 balles acheté dans une solderie de quartier et ce n'est pas "ça" que j'attends au cinéma.
Je serais donc très curieuse de voir le film en version "normale" pour voir si l'absence de relief nuit vraiment au plaisir qu'on prend à le voir et si la 3D constitue véritablement un plus. A priori j'en doute mais je serais ravie de vous avouer que je me suis trompée si tel était le cas. Tout débat sur la 3D mis à part, j'ai aimé le film.
Mon avis
Comme c'est de plus en plus souvent le cas désormais dans les films d'animation US, Mégamind joue beaucoup sur les décalages et les paradoxes... Depuis Shrek et Les indestructibles, on sait bien 2 choses :
1 - sur le plan de la profondeur, de la construction et des rebondissements, les scenarios de certains films d'animation valent parfois largement ceux de films incarnés par des acteurs en chair et en os...
2 - les héros sont potentiellement moches, mal embouchés et les princes charmants ne le sont finalement pas tant que ça... Ainsi en est-il de Métro Man doublé par Brad Pitt, qui campe une caricature très 3e degré du super héros trobogosse, hableur et fondamentalement narcissique : une tête à claque avec un beau costume et des biscottos mais un pois chiche dans le cerveau !
Megamind pousse assez loin et plutôt subtilement l'utilisation des paradoxes et des retournements de codes (moraux, amoureux, etc.) et, à part la journaliste Roxanne (qui ressemble comme 2 gouttes d'eau à la correspondante US que j'avais au lycée et avec qui je suis toujours en contact - Merci les réseaux sociaux... mais revenons à nos moutons ou plutôt nos gentils et nos méchants), personne n'est vraiment qui il/elle semble être au premier abord.
Ainsi, l'euphorie de la victoire contre Métro Man et du saccage de Métro City passée, Megamind se rend vite compte que sa stature de méchant n'a de sens que dans l'adversité et que s'il était doué pour le mal et y prenait un plaisir certain c'était parce qu'il avait un adversaire à sa taille pour exalter son génie et stimuler son imagination. Une fois Métro Man vaincu, quel sens donner à la suite, quel nouveau but se fixer, quel nouveau défi attendre ? D'où l'idée de Titan...
Sur
allociné où l'on apprend notamment que le doublage du personnage de Megamind a été proposé à Ben Stiller et Robert Downey Jr. avant d'être finalement attribué à Will Ferrel. sans doute moins connu en France mais qui s'illustre aux USA dans bon nombre de comédies pour ado toutes plus potaches (voire débiles) les unes que les zotres. En France, Métro Man sera doublé par Franck Dubosc et Kad Mérad incarnera Megamind. Je n'exclus donc pas de retourner voir le film en VF-2D !
Conclusion
Le film a fait un tabac aux USA. Dès sa sortie en France début décembre, à savourer à plusieurs âges, plusieurs degrés et plusieurs dimensions...

Retour à La Une de Logo Paperblog