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Golfe de Guinée, golfe de la piraterie

Publié le 19 novembre 2010 par 237online @237online

Écrit par Ouest-France   

Vendredi, 19 Novembre 2010 10:28


Mercredi, l'armée nigériane a libéré dix-neuf otages, dont deux Français, prisonniers des rebels du delta.Mais cinq Camerounais ont été tués dans une nouvelle attaque.
Au Nigeria, le rapt est une industrie, au même titre que l'extraction du pétrole. La presse locale ne consacre souvent que d'éphémères comptes rendus aux enlèvements d'enfants, de personnalités politiques ou d'expatriés.
Enlever des étrangers peut rapporter gros. Mais c'est aussi un facteur perturbateur que les pétroliers et les armateurs n'apprécient guère. On peut donc parier qu'ils ont frappé du poing sur la table après les dernières prises d'otages dans le delta et insisté pour que les forces nigérianes (grassement subventionnées par ces mêmes pétroliers et armateurs) aillent faire un peu de ménage dans les mangroves où se terrent bandits et rebelles.

Un otage finistérien

Lancée lundi, une opération de la Joint Task Force nigériane (JTF, une force mixte composée de policiers et de soldats) a permis la libération de dix-neuf otages. Parmi eux, deux Français, Patrick Wezer et Gilles Mignon, enlevés dans la nuit du 7 au 8 novembre, deux Américains, deux Indonésiens, un Canadien et douze Nigérians. « Depuis une semaine, j'étais très inquiet », témoignait hier soir Roger Mignon, le père de Gilles, qui habite Guilers, près de Brest (Finistère).

Selon le chef de la force d'intervention, le colonel Omoregie, les dix-neuf otages se trouvaient tous dans l'un des camps établis par un nouveau chef de guerre connu sous le nom d'Obese, certainement un dissident du Mend, le Mouvement pour l'émancipation du delta du Niger. « Sept camps ont été investis au cours de cette opération de grande envergure », a expliqué l'officier, précisant que d'anciens rebelles ont collaboré avec les forces de sécurité. Alors que les rebelles du delta devaient affronter les forces gouvernementales, d'autres insurgés sont passés à l'attaque dans les eaux camerounaises. Ils y ont tué trois soldats et deux agents de sécurité camerounais au cours d'un raid qui visait une plate-forme pétrolière appartenant à la société française Perenco.

Ces soldats et vigiles avaient été déployés après un regain de tensions au large de la péninsule de Bakassi, zone riche en hydrocarbures où la production a baissé de 13 % l'an dernier à cause de l'insécurité.


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