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TOULOUSE : Une bonne et une mauvaise nouvelle

Publié le 19 novembre 2010 par Marius

 

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Mon contradicteur favori a rapidement informé ses lecteurs de la nomination d’un urbaniste à CASSOULET’CITY. Il est vrai que cette information est d’importance car cette cité, conceptrice des meilleurs avions internationaux, emblème de l’air et de l’espace n’avait toujours pas, au 21éme siècle d’urbaniste conseil en charge de la mise en forme de la ville. Cela peu paraître anodin à tous ceux pour qui la ville n’est qu’un amoncellement de volumes hétéroclites constitué au fil des siècles passés. Mais à y regarder de plus près l’on peut constater que les cités faisant appel à des compétences urbanistiques ont aujourd’hui fières allures. Prenez notre voisine BORDEAUX. Bruno FORTIER a travaillé pendant près de 10 ans au côté d’ A. JUPPE pour donner à son centre le caractère qui est le sien aujourd’hui. Je ne rentrerais pas ici dans les bisbilles des professionnels toujours prêts à critiquer le travail accompli par l’équipe bordelaise (composée en outre de plusieurs architectes locaux) pour simplement faire remarquer que cette décision à TOULOUSE, tardive, était indispensable et qu’il serait injuste de ne pas noter ici qu’elle a été prise par Pierre COHEN et son équipe.  Je transmet à Joan BUSQUETS mais également au paysagiste Michel DESVIGNE (1) mes encouragements sincères pour la mission qui sera la leurs dans une cité où l’architecture et l'urbanisme est totalement gangrénée par d’obscurs services fonctionnels peu enclins à la dynamique nécessaire dans un domaine au combien sensible.

La mauvaise nouvelle est également liée aux décisions du Président de la communauté urbaine Pierre COHEN qui s’entête à vouloir marquer son passage par la création d’un parc d’exposition satellisé à AUSONNE. De grands noms de l’architecture sont en piste ; un mal nécessaire (au regard des sommes à investir) quand l’on souhaite acquérir une image européenne voir internationale. Les exemples ne manquent pas autour de nous avec les exploits de Ricardo BOFFIL (un autre Catalan) à MONTPELIER dans les années 80 ou plus récemment avec l'oeuvre de Frank GHERY à BILBAO. Cependant l’on note que les plus belles réussites sont toujours liées à un besoin réel. A MONTPELIER il s’agissait de logements nécessaires dans une ville qui connaît un taux de migration supérieur à TOULOUSE. A BILBAO il s’agissait d’une volonté de duplication du musée GUGENHEIM sur le vieux continent permettant aux européens du sud d’apprécier l’art contemporain. Pour le Grand Toulouse les élues cherchent à constituer un « geste architectural » pour un lieu réputé temporaire. Il n’existe pas d’exemple de création de site comparable ayant obtenu un retour sur investissement.  Cette différence est trop forte pour être ignorée. En période de restriction budgétaire est-il raisonnable de créer un déficit ( le prévisionnel s'élève à 308 M€ et il sera dépassé...) par la création d’une enveloppe architecturale couteuse mais vide de sens ? Le débat est ouvert mais déjà une partie (minoritaire) du groupe municipal s’oppose à ces décisions

(1) La place de Michel DEVIGNES dans le dispositif est majeure ; le métier de paysagiste encore peu connu est particulièrement important dans le cas de TOULOUSE en raison notamment du soin à apporter aux rives de la Garonne et du canal du midi.


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