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Un tambourin, des moustiques et des moustaches

Publié le 12 novembre 2010 par Teazine

Un tambourin, des moustiques et des moustaches

Le meilleur rendez-vous de l'automne est passé. Qu'est ce que je vais faire moi maintenant ? Retour sur le week-end dernier, pour le festival des Inrocks à Nantes, avec Carl Barât, The Drums, Local Natives, Surfer Blood et Warpaint.

FESTIVAL INROCKS BLACK XS 2010

6 & 7/11 @ L'OLYMPIC, NANTES

Un tambourin, des moustiques et des moustaches

Les cinq garçons livrent une prestation qui réconcilie avec le groupe. La voix du chanteur au ventre rebondi est davantage supportable, la touffe de cheveux aux percussions et au clavier est passionnante à regarder, les guitares énervent moins que sur CD. On se rend compte qu'il y a même de bons morceaux, et qu'en fait on aime surtout la batterie. Sur "Swim", les gus de Free Energy, qu'on a lamentablement loupé, viennent sauter partout sur la scène, ça divertit un peu. Au final, on se dit que Surfer Blood, c'est peut être pas si mal, mais un tel l'engouement pour ces Américains reste quand même un mystère.

Un tambourin, des moustiques et des moustaches

Voir Carl Barât en live, c'est un peu un rêve d'adolescente. Mais j'étais trop jeune quand les Libertines sont passés à Angers. Et trop pauvre pour aller les voir au Reading cette année. Alors voir une telle légende dans une petite salle ( l'Olympic a environ 800 places), c'est un exploit en soi. Et puis Carl a toujours été mon préféré. S'il était là pour faire la promo de son album solo, il ne faut pas se leurrer, le public lui l'attendait pour entendre du Libertines et du Dirty Pretty Things. Evidemment, les temps forts du set auront été quand Barât a joué "The Man Who Would Be King", "Death On The Stairs", "Up The Bracket", "Bang Bang You're Dead", "Deadwood" et "Don"t Look Back Into The Sun" en final. Ses chansons solos ne sont pas mauvaises pour autant, surtout "The Magus" et "The Fall", très chouettes dans le genre fête foraine hantée. Sinon, Carl a 32 ans et est encore beau (cf les filles qui sont heureuses quand il se met en débardeur, même si on voit plein de piqûres de moustiques sur ses épaules, pauvre biquet), il n'a pas cette coiffure pleine de gel comme sur la pochette de son album et a un foulard union jack en guise de bracelet comme au bon vieux temps. Et il n'a toujours pas appris à articuler quand il parle. Le concert a ravi les fans, mais c'était gagné d'avance.

Un tambourin, des moustiques et des moustaches

Un tambourin, des moustiques et des moustaches

Un tambourin, des moustiques et des moustaches

Un tambourin, des moustiques et des moustaches

Quatre mois après les avoir vus aux Eurockéennes de Belfort, il faut constater que les Américains qu'on s'arrache se sont encore améliorés. Même les gens qui ne voyaient dans les Drums qu'un nouveau boys band arriviste sont surpris. Ils livrent même le meilleur concert du festival. Après une entrée en scène assez pompeuse, on ne peut être que joie de retrouver les merveilleuses danses du chanteur Jonathan Pierce et surtout, surtout, celles du guitariste Jacob Graham, appelé affectueusement Tambourin. En live ils privilégient les chansons bondissantes, ce qui évite le côté larmoyant à la limite du gnangnan de leur album. Le seul bémol notable est que le chanteur, un genre de Gollum échappé des jeunesse hitlériennes et qui ne se sépare pas de son blouson Teddy, chante relativement faux, mais on s'en fout, le public sautille de partout et connait les chansons par coeur. Le seul moment de répit est "Down By The Water", où Tambourin justement nous gratifie d'une magnifique chorégraphie qui restera dans les annales.

Un tambourin, des moustiques et des moustaches

Un tambourin, des moustiques et des moustaches


Pour le rappel, ils jouent de nouveaux morceaux, bons en plus. On a quand même demandé à la fin à Tambourin pourquoi il n'en avait pas joué, justement, du tambourin. Réponse de l'intéressé : "C'est très fatiguant". Ça a peut être aussi à voir avec le fait que leur autre guitariste, Adam Kessler, a quitté le groupe en septembre, donnant plus de travail à l'autre. D'ailleurs, le remplaçant est joli, ce qui peut confirmer la thèse qu'ils aient viré le sieur Kessler parce qu'il ne rendait vraiment pas bien sur les photos.

Un tambourin, des moustiques et des moustaches

Un tambourin, des moustiques et des moustaches

Un tambourin, des moustiques et des moustaches

Tous les ans c'est la même chose, le dimanche les concerts commencent trop tôt et on en loupe la moitié. On arrive donc vers la fin du set de Warpaint, juste le temps de remarquer que ça a l'air pas mal. D'après les gens qui les ont vues en entier, c'était très cool, mais en même temps, ceux qui nous ont dit ça étaient des garçons amoureux, donc leur jugement a pu être altéré.

Un tambourin, des moustiques et des moustaches

Décidément, il y en avait des Ricains à l'affiche au festival des Inrocks cette année. Groupe qui justifiait à lui seul l'intérêt de la deuxième soirée, les Local Natives n'ont pas déçu d'un poil. En parlant de poil, le chanteur (enfin ils chantent tous un peu là-dedans) a assurément la plus belle moustache de 2010. A l'Olympic, tout le monde tombe sous le charme des Californiens. Cinq garçons qui sourient et chantent en coeur sur de belles chansons aériennes ( Gorilla Manor est un album recommandable, et "Sun Hands" est quand même un fichtrement bon morceau), ça donne forcément un concert réussi. Et même si au final on se rend bien compte que leurs compos se ressemblent toutes plus ou moins, comme ils ont l'air adorables, on leur pardonne tout et apprécie de finir le festival sur une note pareille.

Un tambourin, des moustiques et des moustaches

Un tambourin, des moustiques et des moustaches

S'il fallait faire un classement des trois festivals des Inrocks qu'on a couvert sur TEA, l'édition 2010 arriverait deuxième (oui parce que celle de 2008 restera toujours le meilleur cru). Allez, à l'année prochaine !


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