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René de Laportalière, un mousquetaire au service de la liberté

Publié le 20 novembre 2010 par Lecriducontribuable
René de Laportalière

Ceux qui connaissent René de Laportalière savent qu’il a joué un rôle majeur dans la préparation du programme de gouvernement de Jacques Chirac en 1986. C’est lui qui est à l’origine des réformes libérales accomplies à cette période par la majorité de l’époque. Sans lui il n’est pas sûr que l’ordonnance de 1945 sur le contrôle des prix (déjà assouplie par décret par Raymond Barre quelques années auparavant) aurait été abolie. Et il est à peu près certain que sans lui les privatisations n’auraient pas été étendues, comme elles l’ont été, aux sacro-saintes entreprises publiques dont l’origine remontait au premier gouvernement du général de Gaulle…

Certes, ce gouvernement de droite ne réalisa sans doute que 20 % de ses promesses. Si bien qu’il laissa le pays, après sa défaite de 1988, sous la coupe du pouvoir administratif, dominant la société civile, comme auparavant. C’est dans ce contexte de révolution inachevée, à peine ébauchée, que le chef du RPR put considérer qu’il avait été battu par  François Mitterrand à cause de la suppression de l’ISF. Qui, du coup, devint cette vache sacrée, toujours pas abattue…

René de Laportalière savait qu’un programme de réformes non réalisé dans les 90 jours qui suivent l’arrivée au pouvoir d’une nouvelle majorité n’a aucune chance d’être réalisé par la suite. Tout se joue très vite. Il faut donc que la mise en place des réformes soit soigneusement préparée. Et c’est ce qu’il fit, à partir de la fin de 1983, avec « Printemps 86 », qui fut le laboratoire des idées libérales de ce gouvernement. Dans un contexte rendu difficile par le fait que l’immense majorité des ministres, et la quasi-totalité des hauts fonctionnaires ne s’étaient pas vraiment convertis au libéralisme.

Le principal allié de René était Alain Madelin. Rare politicien libéral. En décembre 1985, dans une salle pleine et surchauffée du Palais des Congrés, l’opposition RPR-UDF annonce qu’elle supprimera le ministère de l’Industrie si elle revient au  pouvoir. Le 20 mars 1986 Chirac constitue son gouvernement … et nomme Alain Madelin minsitre de l’industrie… Son cabinet, désigné par Matignon, est constitué de 12 fonctionnaires…

Ceux qui, comme moi, ont vécu cette période auprès de l’auteur, auront plaisir à retrouver, écrite par le principal intéressé, cette page de notre histoire récente.

Et ceux qui ne l’ont pas vécue, parce qu’ils étaient trop jeunes, y apprendront comment les choses se sont vraiment passées. Avec des anecdotes vecues et rapportées telles quelles – des « historiettes » – qui font le sel de cet ouvrage.

René est aujourd’hui, à 71 ans, retiré dans son château de l’Ariège. Sa vie a été bien remplie : Sciences-Po, puis élève officier à Saumur, officier au Sahara de 1960 à 1962, cadre dirigeant au Crédit Lyonnais, co-fondateur du RPR-Bourse, président de Printemps 86 puis de la Fondation de la Liberté, directeur général du groupe L’Express

Il est l’un des rares en France à savoir ce qu’un gouvernement de droite devrait faire pour redresser ce pays. Et comment il faudrait le faire. En s’appuyant sur la société civile. Pas sur les élites auto-proclamées…

Et en appliquant quelques principes, qu’il nous enseigne au fil de ces pages « à contre-courant ».

René de Laportalière, Souvenirs à contre-courant (Historiettes), Atlantica, 20€. Pour commander en ligne, cliquer ici.

Alain Dumait

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