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La rose et la mort

Publié le 20 novembre 2010 par Fred Camino @elc95
La rose et la mort
Journal Le Quotidien du 29 octobre 1944: dans la rubrique faits divers on pouvait lire l'article suivant "Lady Chesterfield Fricourt victime d'une tentation d'homicide volontaire par empoisonnement, l'auteur de cet acte n'est autre que son mari Romuald Fricourt. L’enquête suit son cours.
Tout a commencé dans une petite auberge de jeunesse à proximité de Dinard, l'endroit était chaleureux et apaisant.
Dans cette auberge on y soignait les âmes et mes coeurs en peine. L'amour et la nature authentique étaient l'antidote à cette détresse.
En ce lieu se trouvaient  huit coeurs malmenés par la vie dont un tout particulier qui portait le prénom de Romuald, orphelin dès l'âge de huit ans et âgé de vingt-cinq ans à ce jour. Il n'avait point de diplôme, point de métier.
Un dimanche, Lady Chesterfield fit une visite imprévue à l'auberge dont elle était propriétaire, héritage de la famille. Jamais elle ne s'y rendait mais elle avait un motif bien précis qui était de trouver un homme à tout faire. Lady Chesterfield âgée de 55 ans et veuve depuis cinq ans , n'arrivait plus à assumer les petites taches d'entretien.
A son âge, Lady Chesterfield ne pouvait plus s'occuper de son jardin où se dégageait l'odeur enivrante de ses roses, sa plus grande passion commune avec son mari.
Quand Lady Chesterfield pénétra dans l'auberge, elle vit les huit jeunes hommes mais un seul attira son attention: Romuald.
Quand Lady Chestesfield croisa le regard bleu océan et ses cheveux bruns corbeau, ils lui rappelèrent ceux de son mari. Romuald lui fit penser au fils qu'elle n'aurait jamais, elle l'engagea.
Conscient de sa chance que Lady Chesterfield n'avait pas d'héritier, il devint vite indispensable à la vieille dame. il apporta un soin tout particulier à ses roses, le talon d’Achille de Lady Chesterfield. pour atteindre son coeur , il étudia et fit des recherches afin de créer une nouvelle espèce. "Chesterfield", voilà comment il nomma sa création, une rose pourpre. Il lui offrit en témoignage de son attachement.
Lady Chesterfield fut émue et bouleversée par cette attention qu'elle interpréta comme une déclaration d'amour. Elle déposa un baiser sur les lèvres du jeune homme. Romuald fut surpris et blessé, il éprouvait de la tendresse non de l'amour, mais il comprit bien vite que s'il la repoussait, il perdrait tout, lui qui n'avait jamais rien eu.
Pendant longtemps Romuald subit toutes les excentricités de la vieille dame. L'idée machiavélique qui assaillit Romuald: L'épouser et s'en débarrasser.
Il la détestait, la haïssait, vieille, moche, ce n'était pas la femme de ses rêves, la mères de ses futurs enfants mais il ferait de sa fortune la sienne en paiement de ses services rendus.
Le Mariage eut lieu le dix mai 1944, cérémonie des plus intimes pour seuls témoins deux inconnus pris dans la rue.
L'enfer de Lady Chesterfield allait commencer, Romuald mari attentionné et prévenant apportait le thé à son épouse à son épouse à 16 heures précises accompagné de sa friandise préférée, un financier.
Pendant des semaines, Lady Chesterfield buvait son thé à la mort. Romuald versait des doses infimes d'arsenic dans son thé.
Le jour J arriva, le poison chaque jour  ingéré fit on effet. D’atroces douleurs plongèrent Lady dans une semi conscience proche du coma. Romuald pensa qu'elle vivait ses derniers instants, pour alléger sa conscience il lui avoua l'avoir empoisonnée à l'arsenic. Elle ne parlait plus, respirait à peine, la voyant dans cette souffrance sans échappatoire Romuald décida de contacter le médecin de famille afin qu'il constate la mort proche, imminente de son épouse.
Romuald, confiant, accueillit le médecin chaleureusement, pensant que celui-ci diagnostiquerait la mort naturelle étant donné son âge. Il en fut tout autrement, le médecin après l'avoir auscultée opta pour un empoisonnement car des symptômes précis étayaient son diagnostic.Il la fit transporter d'urgence à l’hôpital où on lui administra un remède. Elle reprit conscience et raconta à son médecin la confession de son mari. Celui-ci  contacta la police qui mena son enquête.
Cette histoire devint un article de trois lignes parues dans le journal "Le Quotidien"  dans la rubrique faits divers: "Romuald croupit en prison pour tentative d'homicide volontaire et il écopa de 15 ans de réclusion".
de Cédric, 15 ans
[Photo]

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