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Tabou # 75 La chienne

Publié le 21 novembre 2010 par Martinpetit

Que peut-on apprendre des histoires concernant le maire Vaillancourt, son règne, ses amis, sa famille, son sens de l’éthique?  On ajoute à ça la pression pour que les enquêtes en cour sur le monde de la construction ne se fassent pas.  Les mairies tremblent à la seule mention du magazine Enquêtes de Radio-Canada.  On constate plus que jamais, l’immense pouvoir de la chienne.

C’est la chienne qui mène le monde.  La chienne de perdre sa job, la chienne d’aller en prison, la chienne de perdre son confort, mais aussi la chienne de se faire tuer par un fou, par un jaloux ou par une bombe nucléaire. C’est pas l’aviron mais bien la chienne qui nous mène mène mène.

Le Québec via son premier ministre a la chienne.  Le parti Libéral a tremblé comme une fillette devant son délégué Martin Drapeau qui, seul, a oser demander un débat sur la tenue de la commission que les québécois réclament.  Ce n’était pas une démonstration de force, c’était un aveux de faiblesse collectif, les libéraux ont la chienne big time.

Pourtant la chienne peut être un bon chien-guide.  Moi c’est la chienne de me planter devant le public, le milieu des artistes et les médias, qui me pousse à travailler sans compter mes heures pour faire le meilleur show possible, la chienne ne me quitte jamais.  Dans mon cas la chienne me rend meilleur.

Dis moi quelle chienne tu as et je te dirai qui tu es, disait le golden retriever.  Notre chienne nous définie, faut donc choisir sa chienne.. Et la chienne des libéraux est immense car c’est la chienne de tout perdre, par leur propre faute en plus, par leur arrogance, on ne vole pas le monde en sifflotant, ça agace.

En étant les chiens de garde anti-référendum, ils ont installé un système de ristournes plus généreux que les caisses pop.  La chienne des souverainistes dissipée, la meute est devenue suffisante, arrogante et népotique, la meute a laissé des traces, qui sont autant de crottes sur leur conscience.

***

Mais c’est le propre de notre époque tel qu’annoncé par les pessimistes philosophes du dernier millénaire. Nous entretenons sportivement le flou depuis des années.  Le laboratoire des télé-réalité dans lequel nous nous engluons est la mascotte de la fonte du sens des limites.  Les limites entre la fiction et la réalité, entre la prostitution et la pornographie, le politique et le commerce, le divertissement et l’art, l’état et les corporations, le bien public et les biens du public, les limites sont jugées comme une entrave à la liberté, mais la liberté de qui? La liberté de ceux qui nous possèdent, et pour qui on travaille même sans le vouloir.   Ceux qui ont la chienne d’une seule chose, que le peuple se réveille et déterre leur butin enfouie dans notre jardin.

Cette semaine pour la première fois depuis longtemps, la chienne a changé de camp.

Tabou # 75 La chienne


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