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Vrac x 5

Publié le 21 novembre 2010 par Karedig @Karedig_GA
 
VRAC X 5
 
I. Transports amoureux
Accrochez-vous au mur ! (ça c'est pour justifier l'illustration, hé hé). Comme on le sait, les mesures de sécurité aéroportuaire ont été renforcées. Ces contrôles sont une gêne pour les voyageurs mais un certain Peter LaBarbera y voit une gêne supplémentaire : la palpation par des agents de sécurité homosexuels. Ce Monsieur LaBarbera est président de l'association AFTAH, Américains pour la vérité sur l'homosexualité qui, malgré son titre, n'est pas une œuvre de bienfaisance pour la visibilité homosexuelle. Cette association cherche la vérité jusque dans les détails les plus inattendus : elle met en garde les voyageurs contre les agents secrètement homosexuels de la TSA, l'agence de sécurité dans les transports aux USA, qui profiteraient des mesures de sécurité pour prendre plaisir à vous palper. La TSA est une agence fédérale ayant une politique de non-discrimination depuis 1998 sous l'impulsion de Bill Clinton, autant dire que Satan l'habite...
II. Article en promotion
Le parlement lituanien a examiné récemment une loi visant à punir d'une amende quiconque ferait la "promotion des rapports homosexuels". Il y a eu 31 députés à voter pour et 7 à voter contre, tous les autres (141) se sont abstenus ou n'ont pas pris part au vote. La loi n'est pas adoptée, le seuil minimal (de 36 pour) n'ayant pas été atteint, et une seconde lecture du texte aura lieu en décembre. Cette notion faux-cul de "promotion de l'homosexualité" utilisée pour réduire au silence et à l'invisibilité m'a toujours semblée assez étrange. Comme s'il s'agissait de faire de la réclame et qu'aussitôt les hétérosexuels jettent aux orties leur inclinaison pour s'adonner aux joies sans fin de Sodome.
III. Cris et chuchotements
Le récent remaniement ministériel témoigne d'une certaine forme de faiblesse de Sarkozy, après un teasing où on allait voir ce qu'on allait voir, il accouche d'une souris. Voilà le président contraint de maintenir Fillon, de laisser le parti à Brutus et d'en appeler aux chiraquiens. Cette faiblesse qui tranche avec la séquence du début du quinquennat est bien synthétisée par un billet d'Eric Dupin qui titre drôlement l'hypo-président. Du coup le "silence dans les rangs" cède la place aux fusils à tirer dans les coins. Voilà que les recalés du remaniement crachent dans leur ancienne soupe. Voilà que Raffarin regrette l'absence d'un virage social dont on ne soupçonnait pas qu'il puisse en être un jour le zélateur. Voilà que Villepin s'en donne à cœur joie pour savonner toutes les planches qui passent à portée. Voilà que Devedjian s'épanche dans Le Monde contre les méthodes du petit Nicolas pour l'évincer dans le fief des Hauts de Seine. Ce tintamarre à droite peut divertir quelques temps mais la camaraderie bruyante n'étant pas une spécificité d'un bord de l'échiquier, les appétits électoraux prochains pourraient inspirer d'autres bourre-pif. Après tout Noël c'est l'époque des marrons glacés.
IV. Windows
Je passe du Coca Light coq à l'âne mais ce week-end Windows a 25 ans. La première version du système d'exploitation à fenêtres de Microsoft ayant été lancée le 20 novembre 1985. Tout ça ne nous rajeuni pas. Les adolescents curieux peuvent voir à quoi la chose ressemblait en cliquant ici. Cet anniversaire est l'occasion de commenter la guerre commerciale et technique entre Microsoft et Apple. Personnellement ça me rappelle les temps anciens, mon premier tableur Multiplan par exemple. L'informatique est un domaine où l'on ne peut pas dire "c'était mieux avant".
V. Photo
Je n'aime pas être pris en photo. L'objectif me rend gauche et peu naturel. Sauf à être pris par surprise sans m'en apercevoir. Justement, ma sœur m'envoie une photo prise à mon insu où je suis assis à la table d'un restaurant avec ma mère. Nous sommes côte à côte avec la même pose, les coudes sur la table et les mains jointes ; nous nous regardons chacun de profil. Ce regard latéral réciproque dans une pose symétrique exprime tellement de sentiments que je reste un long moment à contempler cette scène d'un instant volé, comme scénarisée par un metteur en scène invisible. Le rapport de complicité mère-fils qui saute aux yeux est troublant. Ou touchant.
 

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