Juste à la sortie de l'insomnie,
dans l'air froid
qui vibre agite ses sonnettes de serpent
les mains vides,
je m'adosse à l'un de mes murs
et j'écoute
ce qui pourrait bien
advenir.
J'ai l'impression d'être posée sur un seuil
où se faufilent ensemble l'espace et le temps
mon ventre, cette plage de sable dodue
cherche à rappeler les étoiles à lui
Le grand écart se fait
au bord de l'avenir
dans la transparence de l'immédiateté,
dans l'évasement évanescent de la chair
qui sent monter, s'élever le rêve bruineux
d'un monde encore en travail de parturition
A mes flancs accrochés
quelques dédoublements
contribuent à former l'effarement de l'heure
Un son sourd résonne en le profond de mes os
peut-être que tout est,
peut-être qu'il n'est
rien...
Je savoure une ambiguité de plénitude
Patricia Laranco.
les mains vides,
sur un seuil
où l'espace et le temps
- cette plage de sable dodue -
cherchent à rappeler leurs étoiles
j’écoute…
Le grand écart se fait
dans l'évasement de ma chair
A mes flancs accrochés
quelques dédoublements
l'effarement de l'heure
Un son sourd en mes os
peut-être que tout est,
peut-être qu'il n'est rien...
Elodia TURKI.