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[TEST] Fable III

Publié le 22 novembre 2010 par Volt

Véritable révolution ou simple jeu d’aventure, les avis divergent sur l’une des œuvres les plus populaires de Peter Molyneux. Souvent considéré comme un spécialiste des shows qui savent nous mettre l’eau à la bouche, il aura fallut un peu plus de deux ans maintenant pour pouvoir enfin mettre la main dessus. Autant dire que, comme à l’accoutumée, la terre entière l’attendait au tournant. Alors est-ce la consécration ou passera t-il à la guillotine ?

Je voudrais déjà être roi !

Cinquante année se sont écoulées depuis les aventures de notre héros, laissant derrière lui deux enfants :

- Logan, l’ainé ayant pris les rennes du royaume d’Albion en le dirigeant d’une poigne de fer ;

- Et vous le jeune prince profitant de la vie des oiseaux et tout et tout…

Cependant dans les ruelles de la ville les voix s’élèvent critiquant les méthodes du roi que nous pourrions qualifier d’un peu trop… «radicales». Certaines rumeurs parvenant à vos oreilles vous feront hurler d’effroi au point de vouloir quitter le château avec comme seule idée en tête : Révolution !

Véritable point fort de la série, le scénario de Fable III réussit une fois de plus à nous emporter dans un univers travaillé. On se laisse prendre facilement par la main dans cette aventure épique. Respectant la trame de la série, le jeu nous invite à visiter un Albion plus moderne, plus industriel, qui n’est pas pour déplaire à votre serviteur.

Relativement libre, le scénario nous laisse le temps de profiter pleinement de la richesse du monde pour discuter, contempler le paysage, ou tout simplement jouer avec son chien.

Qui a dit que c’était facile de jouer le héros ?

N’ayant pas voulu tenter le diable, le studio de développement a préféré se baser sur un gameplay assez similaire à celui de Fable II. Quelques subtilités ont été néanmoins intégrées avec entre autre des déplacements du personnage alourdis et des interactions entre les habitants paufinées. Il faudra donc un petit temps d’adaptation pour se recalibrer lors des phases de combats.

Mis à part ça, rien de bien nouveau… Notre personnage possède bien évidemment sa panoplie d’épée, pistolet et magie. Une touche pour faire des roulades, une autre pour parer épicétout. Simple et efficace, on remarquera tout de même l’apparition de nouveaux gestes apportant un certains style à notre héros avec des scènes d’exécutions qui donnent véritablement un aspect épique aux affrontements.

Les petits jobs qui vous permettent de gagner de l’argent sont toujours là. Présentés sous forme de QTE, où il faudra marteler vos boutons en rythme, le principe que l’on pourrait qualifier de basique arrive toutefois à nous faire jouer plusieurs minutes pour gratter un maximum d’argent. Petite déception pour le fan de mini jeu que je suis est la disparition totale des jeux d’argents tels que le black jack ou bien le jeu de dés qui était tout aussi sympa dans le précédent épisode. Dommage.

Comme je vous le disais, les relations entre les personnages ont été étoffées. En ouvrant une fenêtre de discussions avec le PNJ il vous sera possible de communiquer avec celui-ci. Assez restreint le système limite nos expressions à trois mimiques : Gentille, Méchante et Vulgaire. Cependant, finie la petite danse qui fait plaisir puis un bisou par ci par là et hop le mariage. Il vous faudra maintenant faire certaines tâches pour passer du statut «Rencontre» à «Ami» puis plus si affinité.

La gestion de votre héros a aussi été remaniée. En effet, en appuyant sur la touche start vous êtes parachuté dans votre chambre secrète, une sorte de batcave à la sauce héros. Les différentes salles vous proposent de changer de vêtements, d’armes ou les paramètres de jeu à tout moment de la partie. Celles ci vous permettent aussi de vous téléporter à votre prochaine quête vous évitant un voyage fastidieux.

Du côté RPG, votre personnage évoluera au travers un chemin de compétences. En effet, une fois passé un moment clé de l’aventure il vous sera possible de débloquer des niveaux en utilisant les points récoltés au cours des combats ou des différentes missions accomplies.

Le gameplay est donc assez similaire aux précédents épisodes. Les nouveautés apportées à la gestion de votre héros et aux relations avec les PNJ apportent un bon bol d’air à un système qui conserve néanmoins ses grandes lignes.

Réalisation :

C’est donc ce dernier point qui fera pencher la balance au titre de LionGate car je peux dire que mon avis est assez mitigé.

En effet, au niveau des graphismes le jeu ne m’a pas mis une claque monumental. Ce qui touche véritablement c’est l’univers en lui même. Le rendu plus adulte avec une ambiance plus sombre donne tord à tous ceux qui prenaient cette série comme un «conte pour enfants».

La bande son est quant à elle fidèle à la série en reprenant certaines musicalités connues et proposant des rythmes assez subtiles. Résonnant dans nos oreilles comme les notes d’une boite à musique celle-ci monte crescendo lors des moments de dangers et de combats intenses.

Touchons maintenant les grosses problématiques. La durée de vie est encore le problème de cette série. Avoisinant les 8 heures de jeu en suivant la trame principale. Vous pouvez la rallonger en achevant toutes les quêtes annexes. On pourra toutefois rajouter à cela, la possibilité de jouer avec un ami via le Xbox Live et les multiples DLC qui arriveront prochainement pour nous donner une rallonge assez conséquente.

Je vais vous avouer que pour moi ce titre allait être un excellent jeu avant que je le termine complètement. Car effectivement, la grosse nouveauté que nous proposait Sir Molyneux était la possibilité de devenir le roi d’Albion.

Me voyant déjà en train de diriger le pays à la manière d’un jeu de gestion, cet aspect me faisait pétiller les yeux. Malheureusement, l’envers est tout autre… On se retrouve avec un enchainement de décisions qui se boucle en à peine une heure. Quoi ? Comment ? Mais ? Puis vient la frustration avec un cruel sentiment d’inachevé. Bref… Je ne vous spoilerais pas plus que cela.

L’Autre gros point négatif est la facilité du titre. Il manque sérieusement de challenge et ne nous laissera pas le souvenir d’un boss vaincu après un rude combat ou d’une énigme fièrement résolue. L’achat d’une épée surpuissante ou d’un fusil aux impacts dévastateurs ne seront pas nécessaire. Un équipement de base suffira amplement pour arriver au bout de l’aventure.

Conclusion :

Devoir donner un avis sur Fable III n’est pas une mince à faire, que ce soit au niveau de son scénario attrayant, un gameplay efficace et une réalisation plutôt correct, le jeu dégringole sur la dernière marche et pas la moins importante. Attention, je tiens à préciser que le jeu n’est pas mauvais, il déçoit principalement au niveau de ses annonces et de sa difficulté pas suffisamment relevée pour un titre se voulant adressé au 16+. En dehors de cela, que les amateurs de la série se rassure il honore ses prédécesseurs. Quant aux autres si vous n’êtes pas fans des univers de cape et d’épée féerique passez votre route.


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