Marseille, tirons la chasse !

Roumanoff La Provence - Copie - Copie.jpg

http://www.youtube.com/lcm#p/u/4/6PGP-QBEIkE

http://www.youtube.com/watch?v=NroV79BNdKA&playnext=1&list=PLF71953A3D8CAEDF9&index=2

21/11/2010

http://www.lepost.fr/article/2010/11/21/2312537_ado-de-16-ans-tue-a-la-kalachnikov-le-maire-de-marseille-exige-des-renforts-de-police.html

22/11/2010

http://www.lamarseillaise.fr/justice-faits-divers/hortefeux-promet-des-renforts-policiers.html

_________________________________________________

Blog pierrethivolet

http://pierrethivolet.blogspot.com/2010/11/marseille-plus-belle-la-vie-plus-moche.html

__________________________________________________

blog lesdessousdescartes

http://ledessousdescartes.blogspot.com/2010/11/kalachnikov-et-gilet-pare-balles-la.html

22/11/2010

L'onde de choc est très importante après la fusillade de vendredi à Marseille. Parce que ce règlement de comptes et ses conséquences ne doivent rien au hasard. Nous sommes devant un échec qui n'a rien de surprenant. Depuis des années tout démontre que les quartiers où se déroulent ces violences, ces trafics manquent d'aides sociales, de policiers, d'aménagements, de projets. Ce ne sont pas les inaugurations d'immeubles rénovés par des élus trop pressés qui changent quoi que ce soit. La répression et la prévention ne font parait-il pas bon ménage. Sauf que dans le cas présent, il n'y a ni l'une ni l'autre. Ou plus exactement, c'est notoirement insuffisant. La ville et le conseil général dépensent des fortunes pour l'aide sociale. Très bien, mais où sont les résultats si dans le même temps, des bandes organisées imposent leur loi sur la cité au point d'employer, le mot n'est pas exagéré, des dizaines de salariés qui gagnent en une semaine ce que l'on ne gagne pas en un mois ? Pour la police il n'y a que deux possibilités : soit elle ne bosse pas et il faut le dire, soit elle manque de moyens et il est urgent d'y remédier. L'autre jour le préfet de police dévoilait son plan Danton avec 200 CRS pour surveiller les centres commerciaux. La belle affaire. Et que se passera-t-il le 15 janvier quand les fêtes seront finies et les CRS partis. Et bien les braquages recommenceront. On peut aussi pointer l'absence de volonté, de travail. Dans une ville qui n'est pas capable de mettre un terme au stationnement en double file, aux feux grillés et à sa crasse légendaire, comment pourrait-on obtenir des résultats dans des quartiers transformés en supermarchés de la drogue ?
Le plus fort dans cette histoire dramatique c'est que tout le monde est d'accord, les ténors de gauche réclament avec force des policiers, de la répression et même le retour du service militaire pour apprendre un minimum de règles à des jeunes livrés à eux-mêmes depuis toujours. Que la droite qui est au pouvoir prenne ses responsabilités. Sauf à vouloir nous laisser croire que les quartiers pauvres n'intéressent personne au point de laisser la vie s'organiser avec des kalachnikov et des enfants abattus. Les élus peuvent baisser la tête devant leur échec ce matin. Quand au gouvernement, il serait temps qu'il découvre que Marseille est la deuxième ville de France et non pas une lointaine province habitée par 850 000 voyous.
Bonne journée.

____________________________________________________

23/11/2010

Jean-laurent Bernard, les événements de Marseille risquent de laisser des traces durables ?
Oui, parce que la capitale planétaire de l'intégration se trouve aujourd'hui un genou à terre. Depuis des années les élus se relaient pour vanter l'extraordinaire capacité que nous aurions ici d'accueillir, accepter, intégrer les milliers d'étrangers qui viennent poser leur valise ou leur guêtres. Depuis des années des voix s'élèvent pour dénoncer la dérive des quartiers. Oh bien sûr c'est le grand calme. Pas d'embrasement, peu de violences urbaines hormis la dizaine de voitures qui brulent chaque nuit. Mais chut, ne disons rien. La parole officielle a décrété que nous sommes dans l'exception marseillaise. De fait. Ca trafique au vu et su de tout le monde sauf des policiers et des juges. A force de ne pas dire, pas voir, pas entendre, on se retrouve avec des armes de guerre, de l'argent et de la drogue en quantité industrielle et une incapacité gravissime des pouvoirs publics à réagir avec efficacité. Alors on bricole en lançant des opérations coups de poing qui n'effaroucheraient même pas des gabians ou en s'offrant des sautes d'humeur karchérisées que les dealers doivent se passer en boucle dans leur voiture de luxe. Paradoxalement, la droite serait presque plus impuissante que la gauche. Les socialistes sans doute plus concernés par cette délinquance dans les secteurs qu'ils dirigent réclament avec force de la répression, des condamnations. La fin d'un certain angélisme parce qu'on peut être un électeur de gauche exaspéré par cette situation sans pour autant devenir un dangereux réactionnaire. Les échecs cumulés de l'éducation, de la prévention et de la répression mériteraient un vrai plan pour Marseille. Il ne se fera pas. D'abord il n'y a pas d'argent et cela coute très cher. On peut aussi douter de la volonté politique qui jusqu'ici n'offre que de belles phrases sans lendemain. Cette flambée de règlements de comptes retombera tôt ou tard ce qui permettra aux dealers de reprendre leurs affaires au calme, sans être dérangés. Nous ne sommes ni à Mexico ni à Sao Paulo, mais il n'en faudrait plus beaucoup pour que la situation échappe à l'Etat. Au lieu de se perdre en carnaval politicien, on en revient toujours à la même conclusion : prendre les moyens et se mettre au boulot.
Vite et bien.
Bonne journée.