Magazine Politique
Jean Luc Mélénchon est l'un des rares responsables politiques français à échapper actuellement à la baisse généralisée. Pourquoi ? Parce qu'il restaure un populisme qui convient aux circonstances.
Dans une démocratie, comment le terme de populisme peut-il être une forme d'insulte ? Où est la frontière entre démocratie et populisme ? Qu'est ce qui peut séparer la "démocratie dite participative" et le populisme ?
Ces questions en sont pas sérieusement abordées au moment où la démocratie dite représentative traverse une crise presque sans précédent.
Le populisme, n'est-ce pas le moment et les termes susceptibles de jeter la désapprobation sur la prise de parole par le peuple sur les thèmes qui concernent le peuple ?
Historiquement, c'est à la fin du XIXème siècle qu'est né ce terme quand la lutte s'organise contre le tsarisme en s'appuyant sur le peuple. Maintenant, le populisme, c'est le moyen de défense du peuple qui vit une société sous influence.
Plus la société a les moyens techniques de diagnostiquer les réalités, plus les mensonges sont nombreux et gravissimes.
Plus les questions sont graves et plus les gourous de la politique déterminent des réactions qui seraient intolérables pour contourner des vérités.
Le populisme c'est le refus du fétichisme des gourous qui déterminent le vrai même quand la réalités des faits montre que c'est faux. C'est le moment où le peuple, qui paye toujours l'ardoise, demande des explications, des clarifications et au pire (mais est-ce possible en politique ?) la vérité.
C'est cette prise de conscience que trop c'est trop et que la seule mobilisation qui vaille c'est celle pour sortir de la crise le plus grand nombre et non pas ceux qui n'y sont jamais entrés.
Jean Luc Mélenchon est actuellement le premier à chercher à occuper le ressenti d'une société qui en a assez d'être sous influence.
Il annonce la contestation des étiquetteurs de vérités qui annoncent qu'il y a matière à être heureux même quand tout va ... mal.
Bien sûr que le populisme doit enfin avoir sa place dans la vie publique et surtout lorsqu'un pays est en faillite comme la France parce que c'est le moment où le peuple en a assez que l'élite qui a tout échoué lui dise qu'il est "hors sujet". C'est contre ce réflexe que le populisme a de beaux jours parce que le débat devient populiste quand une élite veut dire "poliment" au peuple "ferme là".
Ceux qui ne voient pas les véritables raisons de cette tendance naissante risquent d'aller vers un douloureux réveil